Augmentation du prix des hotels, augmentation des prix à la consommation, service et accueil médiocres, tels sont, entre autres, les résultats du rapport sur la compétitivité dans le tourisme réalisée par le forum économique mondial concernant Israël dans le domaine du tourisme.
Israël, dans ce rapport, plonge ainsi à la 53 ème place du classement, et perd 7 places par rapport à 2011, et 17 par rapport à 2009.
Tous les deux ans, le Forum économique mondial publie un document exhaustif de 500 pages dans lequel il étudie, pour 140 pays, les mesures prises pour rendre le tourisme et le monde du voyage à la fois abordable financièrement et attractif.
Un travail qui se base sur l'activité de chercheurs répartis aux quatre coins du monde, et prend en compte différents facteurs tels que le prix de l'hôtellerie, l'accessibilité par avion, l'infrastructure des transports, mais également la mise en valeur des sites (naturels, historiques, éducatifs,…) et toute une "batterie" d'autres indicateurs.
La Suisse, l'Allemagne, l'Autriche, se positionnent comme les pays les plus dynamiques et les plus compétitifs suivis par plusieurs pays européens – dont la France-, les USA et Singapour.
Israël est précédé par exemple par la Turquie, la Bulgarie, le Brésil, et suivi par la Slovaquie, Oman, le Chili, la Jordanie, l'Argentine.
Si le rapport prend note des priorités du gouvernement israélien en matière de tourisme, les dépenses publiques dans ce secteur, en baisse en valeur absolue, font chuter l'état hébreu de la 98è à la 107è place sur cet indicateur.
Mais les deux principaux facteurs de la chute d'Israël dans le classement tiennent aux prix pratiqués dans le tourisme, et à l'attitude des israéliens à l'égard des visiteurs étrangers.
Dans le domaine des prix du transport aérien, les tarifs élevés font chuter Israël de la 58ème à la 85è place (par rapport à 2011, traduisant le coût élevé et en hausse continue de l'aérien pour arriver en Israël); même constatation du côté du prix de l'hôtellerie (de la 61à à la 98è place).
La chute la plus importante se produit dans le domaine de l'accueil ou du service (ce que le guide appelle " attitude des résidents à l'égard des visiteurs étrangers), Israël sur ce critère chutant du 27ème rang en 2009 au 68 ème.
A la lecture du rapport, un professionnel d'un grand tour opérateur israélien confirmait qu'Israël était devenu un pays "trop cher pour le tourisme, y compris par rapport à la plupart des pays européens pourtant réputés chers".
Bien que 2012 ait représenté une année record pour le tourisme en Israël, par rapport à l'année 2000, le nombre d'entrées de visiteurs ( pour plus d'une journée) a augmenté de 20%; globalement, à l'échelle de la planète, le même chiffre a fait un bond de 50%.
Pour le ministère du tourisme, "dans les champs de la responsabilité du ministère, il y a eu une nette amélioration notamment de la "marque" israélienne à l'étranger", soulignant que les secteurs dans lesquels le pays chute lourdement ne dépendent pas de la puissance publique.
C'est pourtant le gouvernement qui a refusé de signer l'accord Open Sky qui aurait ouvert le transport aérien à la concurrence notamment européenne.
Par ailleurs, à l'exception de certains pays pour lesquels il existe une exemption de visas (dont la France et la plupart des pays de l'Union européenne), Israël n'est pas parvenu à simplifier cette question, ce qu'ont fait la plupart des pays touristiques.
Source Israel Infos