lundi 1 mars 2021

Comment Joe Biden compte-t-il ménager à la fois l'Iran et l'Arabie saoudite ?


Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a pris deux mesures fortes vendredi, visant à la fois l'Iran et l'Arabie saoudite, sans chercher à affaiblir l'un au profit de l'autre. En moins de quelques heures, ce vendredi, le président des Etats-Unis, Joe Biden, a ordonné une opération militaire contre des milices chiites pro-iraniennes repliées sur la frontière syrienne, et rendu public un rapport des services de renseignement américains accusant le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.........Détails........

Ces deux mesures d'une grande fermeté, visant chacun des deux frères ennemis du Moyen-Orient, n'ont pas été engagées pour affaiblir l'un au profit de l'autre. Mais plutôt pour renforcer les Etats-Unis face à Téhéran et Riyad. 
Avec la République islamique d'Iran, les contacts ont déjà débuté en coulisses afin d'amorcer une réintégration des Etats-Unis dans l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien de 2015, que Donald Trump avait déchiré en 2018 pour le remplacer par une stratégie de la pression maximale contre Téhéran. 
Ce faisant, Washington n'entend pas laisser les milices chiites pro-iraniennes faire la loi en Irak et se servir de ce pays comme d'un lieu de règlements de comptes qui menacerait sa diplomatie.
Avec l'Arabie saoudite, le secrétaire d'État américain, Tony Blinken, parle de "recalibrer" la relation. Joe Biden avait promis, un peu vite, qu'il traiterait le royaume en "paria" s'il venait à être élu. 
Il sait malgré tout que les deux pays sont liés par des intérêts stratégiques incontournables. 
En sanctionnant quelques dizaines de proches de "MBS" et membres des services saoudiens pour le meurtre de Jamal Kashoggi, en ne parlant qu'avec son père, le roi Salman, bien que très âgé et malade, en cessant toute aide militaire directe aux forces arabes engagées au Yémen, où il nomme un envoyé spécial de haute valeur chargé de ramener les protagonistes autour d'une table, Joe Biden tient à maintenir l'essentiel, c'est-à-dire un équilibre crédible des puissances régionales.
Il y va également de la relation avec Israël. 
Joe Biden a attendu vingt-sept jours avant de téléphoner à Benyamin Netanyahou. 
L'Etat hébreu reste un allié majeur mais, comme avec l'Arabie saoudite sous Donald Trump, le temps de la connivence absolue est fini. Cela signifie-t‑il que, en revenant à pas comptés dans un dialogue avec l'Iran, les Etats-Unis tiendront compte de leurs alliés saoudien et israélien? 
Oui, mais peut-être pas au milieu du gué et à condition qu'aucun ne se livre à des provocations inutiles.

Source MSN
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