mercredi 17 février 2021

Open d'Australie: Aslan Karatsev, l'inattendu 114e mondial en demies a appris à jouer au tennis à Tel Aviv !


On ne voyait pas pourquoi ses partenaires russes d'ATP Cup, les gros calibres Daniil Medvedev et Andrey Rublev, surnommaient Aslan Karatsev, 114e mondial, leur "arme fatale". Dix jours plus tard, on sait: cet inconnu s'est hissé dans le dernier carré de l'Open d'Australie, son premier tournoi du Grand Chelem. Né le 4 septembre 1993 à Vladikavkaz, dans le Caucase russe, Karatsev est parti en Israël avec ses parents, (son grand-père maternel est de confession juive) à l'âge de trois ans. Il a appris à jouer au tennis à Jaffa et à douze ans, il est rentré avec son père en Russie, à Taganrog, près de Rostov, sur la mer Noire......Portrait.......

Mardi, Karatsev a en effet accroché à son tableau de chasse un nouveau grand nom du tennis: le Bulgare Grigor Dimitrov (21e) qui, certes fortement diminué par une blessure au dos, a été battu 2-6, 6-4, 6-1, 6-2. Tout comme l'avaient été auparavant Félix Auger-Aliassime (19e) et Diego Schwartzman (9e).
A 27 ans, le joueur russe est ainsi devenu le cinquième qualifié à atteindre les demi-finales en tournoi majeur dans l'ère Open, le deuxième seulement à l'Open d'Australie (après l'Australien Bob Giltinan en 1977) et le premier dès sa première participation.
"C'est un sentiment incroyable, premier Grand Chelem, première demi-finale, c'est incroyable", a réagi Karatsev sans effusion.
Et dire qu'avant cette quinzaine australienne, Karatsev n'avait gagné que trois matches sur le circuit principal depuis le début de sa carrière!
Le Russe est passé par les qualifications, qui se sont exceptionnellement déroulées à Doha mi-janvier, pour gagner sa place dans le tableau principal.

- "Trop bougé" -

Né le 4 septembre 1993 à Vladikavkaz, dans le Caucase russe, Karatsev est parti en Israël avec ses parents, (son grand-père maternel est de confession juive) à l'âge de trois ans. Il a appris à jouer au tennis à Jaffa et à douze ans, il est rentré avec son père en Russie, à Taganrog, près de Rostov, sur la mer Noire.
A 18 ans, pour parfaire sa formation tennistique il a rejoint la capitale Moscou, puis Halle (Allemagne), puis Barcelone. "Ces trois dernières années, je suis à Minsk où je suis entraîné par Yahor Yatsyk", a-t-il indiqué.
Il reconnaît avoir "trop bougé" durant toutes ces années, à la recherche du bon coach.
Mais désormais, "j'ai trouvé le bon coach, qui m'a beaucoup aidé surtout sur le plan mental", souligne-t-il.
Il a fallu être fort psychologiquement car, après de bonnes années en junior, son évolution chez les professionnels a été freinée par des blessures. Des temps difficiles", se remémore-t-il.
Les choses ont soudain radicalement changé: il a abordé l'Open d'Australie avec des gains en tournoi de 618.000 dollars et en a déjà accumulé 661.000 de plus en cinq matches victorieux à Melbourne. Et lui qui n'avait jamais dépassé le 111e rang mondial est déjà aux portes du Top 40. Un titre dimanche le mettrait même dans le Top 15.

- Deux Russes en demies -

"L'argent, c'est bien, mais jouer c'est encore mieux", a-t-il assuré en pensant à cette demie qui l'opposera au N.1 mondial Novak Djokovic.
Face à Dimitrov, il a affiché cette envie de jouer, cette confiance en soi, et ce refus de baisser les bras après la perte très sèche du premier set ("j'étais nerveux et il faisait chaud", a-t-il expliqué).
Alors, comme face à Auger-Alissime lorsqu'il a remonté deux sets, Karatsev s'est accroché et c'est Dimitrov qui a brutalement perdu pied, victime de douleurs dorsales.
"C'est arrivé tout à coup hier (lundi). Je ne pouvais pas mettre mes chaussettes avant le match, donc je savais que j'allais passer un mauvais moment. Cela n'a fait qu'empirer pendant la partie, il n'y avait rien à faire", a raconté le Bulgare qui restait sur un succès expéditif face au N.3 mondial Dominic Thiem au tour précédent.
La qualification de Karatsev assure au tennis russe d'avoir deux représentants dans le dernier carré, puisqu'un autre des quarts de finale va opposer Medvedev à Rublev mercredi. Comme à l'US Open 2001 (Safin et Kafelnikov) et 2006 (Davydenko et Youzhny).

Source Tv5 Monde
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