Cette histoire débute le 24 juillet quand un rapport du Middle East Media Research Institute (MEMRI), basé à Washington, révèle que la branche d’Al-Qaida dans le sous-continent indien bénéficie d’un site hébergé par la compagnie canadienne.
Le site s’appelait d’abord «la voix du djihad afghan», puis une autre plateforme, encore plus ambitieuse, a été lancée en mars.
Le magazine de propagande s’appelait «Nawai Ghazwa-e-Hind», ce qui signifie «la voix de la guerre dans le sous-continent indien» en ourdou, l’une des langues officielles au Pakistan.
On y faisait notamment l’apologie des attentats du 11 septembre 2001, en plus de diffuser des contenus haineux à l’endroit des chrétiens et des juifs.
Même si elle n’était pas tenue de le faire, Tucows avait alerté la GRC dès la publication du rapport pour s’informer des dispositions à prendre.
Ce n’est qu’une semaine plus tard qu’elle a eu un retour du corps de police et que l’entreprise a eu le feu vert pour désactiver le site.
Puis, le 6 août, le MEMRI souligne que les talibans pakistanais ont ouvert un autre site via les services de Tucows.
Encore là, Tucows informe la GRC, mais le deuxième plus important registraire de site internet au monde n’avait toujours pas eu de retour mardi, quand il a décidé d’agir seul et de supprimer ce domaine réservé.
On ne sait donc pas si la police a eu le temps d’analyser le site avant sa suppression.
Tucows a critiqué la GRC pour ses délais de réponse, alors qu’en théorie, le Canada a affirmé que la lutte contre les plateformes haineuses sur la toile était une priorité.
Le géant de l’informatique a promis qu’à l’avenir il donnera à la police une fenêtre de moins de 72 heures pour répondre, sinon il supprimera de son propre chef un site problématique.
Jointe par Global News, la GRC n’a pas voulu commenter cette affaire.
Source Journal de Montréal
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