Une cérémonie très émouvante s'est déroulée ce lundi dans les salons de préfecture. André Maratrat était élevé par le préfet des Pyrénées-Orientales au plus haut grade des Palmes académiques, celui de commandeur......Détails......
C'est un des derniers survivants des camps de concentration. André Maratrat n'a cessé toute sa vie de témoigner de la barbarie nazie auprès des élèves et des étudiants du département des Pyrénées-Orientales.
Ce fils de maréchal-ferrant parisien du quartier de la gare de Lyon, entre dans la Résistance à 18 ans.
En 1943, avec quelques camarades il est chargé de transporter des armes pour le groupe Manouchian. Il est alors arrêté puis torturé par la Gestapo et interné au camp du Struthof. Mais la volonté et le courage d'André ont fait qu'il sortira en 1945, marqué à vie par cet enfer.
"Vous seul pouvez évoquer devant les jeunes les moments d'angoisse, où chaque jour, ou chaque soir, peut se révéler être le dernier dans ce territoire hors de l'humanité" indiquait le préfet dans son hommage appuyé.
Il rappelait aussi que des milliers de jeunes du département ont eu la chance d'écouter ce Résistant.
Une parole d'autant plus précieuse que ce n’est pas celle d'un livre ou d'un enseignant, mais la parole d'un témoin qui a vécu ce dont il parle.
Très ému par cette reconnaissance, André Maratrat, qualifié par le préfet de "créditeur de la reconnaissance nationale", insistait sur les notions de solidarité toujours nécessaires entre les Hommes, et toute la puissance dans des moments les plus terribles de l'existence "d'une main posée sur l'épaule de celui qui flanche, de celui qui n'en peut plus".
Et de conclure : "L'Homme sans l'autre, n'est rien".
Vous nous aimez, prouvez-le....