mardi 18 août 2020

Michel Ohayon, l'homme qui grimpe une marche de plus dans la construction d'un petit empire du commerce


Difficile de dessiner le portrait d'un homme qui cultive la discrétion, voire le secret. Michel Ohayon est pourtant devenu en deux ans une figure du secteur de la distribution française. Son holding, la Financière immobilière bordelaise, a repris successivement 22 Galeries Lafayette de Province, le leader de la vente de jouets, La Grande Récré, et ce lundi, la chaîne d'habillement féminin Camaïeu.......Portrait........



Les précédents investissements de l'homme d'affaires bordelais auraient déjà suffi à le mettre en lumière. 
Quand on possède Le Grand Hôtel de Bordeaux, le Trianon Palace de Versailles et le Waldorf Astoria de Jérulsalem, sans compter le Sheraton de Roissy Charles-de-Gaulle, on associe son nom à des marques prestigieuses.
Son avocat pour le rachat de Camaïeu le qualifie de « grand travailleur ». « Quand la chaîne s'est trouvée à la recherche d'un repreneur, il m'a appelé à 7 h 30 du matin pour me dire d'y aller », se souvient Olivier Pardo. 
Ce n'était sûrement pas un samedi, car le jour du shabbat est le seul durant lequel ce juif observant père d'une grande famille laisse retomber la pression des affaires.
Michel Ohayaon s'est lancé à Bordeaux avec une concession Daniel Hechter. Si ses bureaux sont aujourd'hui à Paris, il reste attaché à la capitale aquitaine où il a côtoyé Alain Juppé, financé l'auditorium et racheté le château… Trianon, un saint-émilion grand cru qui fait écho au Trianon Palace. 
« Sa chance, raconte Olivier Pardo, est d'avoir eu peur de ne pas pouvoir payer les loyers de ses premiers magasins et d'en avoir acheté les murs pour se rassurer ». L'angoisse a fait sa fortune.
Michel Ohayon investit aujourd'hui cette dernière à contre cycle. Les observateurs ne jurent que par l'e-commerce, il achète des magasins « en dur », persuadé que les ventes en ligne ne seront jamais qu'un complément et que les clients resteront fidèles aux boutiques pour peu qu'elles soient attractives et animées. 
« C'est un entrepreneur qui croit dans la revitalisation des centres-villes de taille moyenne, dans le commerce physique et dans le pouvoir des marques reconnues. Il est audacieux et n'a pas peur prendre des risques », dit de lui Nicolas Houzé, le directeur général du groupe Galeries Lafayette .
Un entrepreneur qui sait s'entourer. 
Pour diriger Camaïeu il a recruté Wilhelm Hubner, l'ancien directeur général d'Auchan, indique Olivier Pardo. Pour l'approvisionnement textile, il s'appuie sur l'acheteur réputé Samuel Alimi. 
Olivier Pardo, son avocat, a lui-même été magistrat et, surtout, membre du cabinet Méhaignerie qui a réformé le droit des faillites. Utile quand on fait ses emplettes à la barre du tribunal.
Défenseur du vieux monde de la distribution, Michel Ohayon n'en resterait pas moins, selon ses proches, « ouvert aux idées nouvelles ». De fait, investir dans le marché sinistré de la mode devient presque, de nos jours, une nouveauté…

Source Les Echos
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