Les 7 et 8 septembre, les journées du patrimoine ont connu un succès incontestable. À Arlon, la visite de la synagogue, située à l’intersection des rues Saint-Jean et de la Synagogue, a attiré un nombre impressionnant de visiteurs. Les groupes se sont succédé pour admirer un bâtiment exceptionnel, récemment restauré, et pour écouter les explications d’un maître guide, Jean-Claude Jacob, rabbin d’Arlon.......Détails........
«Les mots me manquent, s’enthousiasme le rabbin. Ce fut époustouflant, épuisant et tellement réconfortant.
700 personnes le samedi et plus de mille le dimanche.» Par comparaison, la synagogue de Mulhouse, dans le cadre de la journée européenne de la culture juive, a comptabilisé 180 visiteurs.
Ceux qui ont fait la file pour cette visite venaient aussi par curiosité: les juifs évoluent dans un milieu fermé qui semble empreint de mystère.
Ils sont sortis éblouis par la beauté d’un bâtiment exceptionnel, qui a été magnifiquement restauré, mais ont été aussi très intéressés par les explications concernant le culte de la religion juive.
La synagogue a été bâtie en 1863 par l’importante communauté juive d’Arlon, dans un style néoroman.
Sa restauration en fait maintenant un des plus beaux joyaux européens des lieux de cultes juifs.
«Les synagogues d’Alsace et de Lorraine sont dans un état lamentable, parfois de véritables chancres, constate Jean-Claude Jacob. Nous avons mené un combat de 42 ans pour que les services du patrimoine de la Région wallonne prennent en charge cette restauration magnifique.»
Le combat pour obtenir ces travaux d’ampleur a été entamé en octobre 1977, par le prédécesseur de Jean-Claude Jacob, Max Lodner, marchand de chevaux du chef-lieu.
«Depuis lors, je ne les ai jamais lâchés, se félicite le rabbin. Le bâtiment n’était pas classé. Nous avons cru à la victoire en obtenant son classement en 2005. Mais on a vite déchanté.
Un bâtiment classé est bloqué par une complexité réglementaire invraisemblable.
On ne pouvait plus mettre une couche de peinture sur un mur ou planter un clou, sans rentrer un dossier qui mettait un temps fou à aboutir.»
Quarante-deux ans de persévérance qui aboutissent aujourd’hui à un résultat remarquable.
Source L'Avenir
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