mardi 14 mai 2019

La nourriture juive : faire entrer le sacré dans le quotidien (Audio)


Pourquoi les juifs doivent-ils manger ce qui est "casher"? Les règles alimentaires obligent à prendre du recul par rapport à un besoin primaire et font entrer le sacré dans le quotidien.......Détails et émission en audio.......



Quand on évoque la nourriture juive, un mot nous vient à l'esprit : casher. On dit souvent que pour juifs ce qui est casher est ce que l'on peut manger. Pourquoi existe-t-il des aliments autorisés et d'autres non ? 
Au-delà de la pratique, les règles qui entourent la nourriture juive ont une visée "morale et spirituelle." Ce que nous explique l'historienne Catherine Déchelette Elmalek.

QU'EST-CE QUE LA CACHEROUT ?

Le mot "casher" signifie apte à la consommation. On parle aussi de "cacherout" (un terme hébraïque francisé) pour désigner "l'ensemble des règles alimentaires qu'il convient de respecter". Catherine Déchelette Elmalek précise que l'on trouve surtout le mot "casher" dans le Talmud. 
Dans la Bible, on parle plus de tahor, pour déterminer quelque chose de pur, ou de tamei ou désigner quelque chose d'impur.
Il y a les aliments autorisés et ceux qui ne le sont pas. Il y a aussi des mélanges qui ne sont pas autorisés, comme le carné et le lacté qui ne peuventpas être servis au cours d'un même repas. 
L'abattage des animaux enfin doit répondre à des règles spécifiques.

UNE FAÇON DE RITUALISER LE QUOTIDIEN

Le rabbin Philippe Haddad explique ainsi le sens spirituel du repas : "Le judaïsme a ceci de particulier qu'il invite à chaque repas un hôte de marque qu'il faut savoir honorer : Dieu lui-même." Signifiant par là que le respect des règles alimentaires a une portée morale éthique et spirituelle, comme l'explique l'historienne.
"Qu'est-ce que je peux manger ? Qu'est-ce que je dois manger ?" Les règles alimentaires obligent à prendre du recul par rapport à un besoin primaire. 
Cela encourage "un certain recul sur soi-même, une certaine maîtrise de soi-même".

ORIGINE HISTORIQUE

Il faut remonter à l'an 70 de notre ère, et la Chute du Second Temple de Jérusalem, pour trouver des traces de la façon dont ces règles ont été codifiées. Provoquant la dispersion du peuple hébreu, la Chute du Temple équivaut pour les juifs à ne plus pouvoir prier dans ce lieu bien précis.
L'intérieur de la maison va devenir l'un des lieux où vivre et exprimer sa foi. Le repas autour de la table familiale est un lieu et un moment où un certain nombre de valeurs s'expriment.

INVITÉS

Catherine Dechelette Elmalek, historienne, professeure d’histoire du judaïsme dans les formations du D .U « Religion, liberté religieuse et laïcité » à l’Université catholique de Lyon.


Source RCF

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