Un tag antisémite aurait-il fleuri sur les murs d’un bâtiment de l’Université Grenoble-Alpes ? C’est ce que la Licra pointe du doigt, en partageant une photo qui associe le président de l’UGA Patrick Lévy à l’expression « ça gaze ». Pour d’autres, le tag fait simplement référence aux gaz lacrymogènes des CRS, lors des interventions policières du mois de mai sur le campus......Détails.......
« À l’Université Grenoble Alpes, les antisémites aussi ont fait leur rentrée ». Ce message, c’est la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) qui l’a posté sur son compte Twitter lundi 3 septembre en début d’après-midi, accompagné d’une photographie représentant un mur tagué avec la mention « Effacez les mails de Lévy » et, en-dessous, « La rentrée, ça gaze(ra) ? »
Une référence à la Shoah, et à l’appartenance supposée (du fait de son patronyme) de Patrick Lévy, président de l’Université Grenoble-Alpes, à la communauté juive ?
C’est ce que considère la Licra, qui apporte « son soutien total » à l’intéressé. Suivie par Stéphane Gemmani qui, le premier, fait part de sa colère en partageant le message sur Facebook et en ajoutant : « Jamais nous ne composerons avec l’extrémisme dans ce rejet de l’autre. »
Maladresse ou antisémitisme patent ?
L’intention antisémite était-elle aussi claire ? Dans les commentaires du post Twitter de la Licra, certaines personnes n’en doutent pas un instant, quand d’autres jugent que le tag fait référence au gaz lacrymogène utilisé par les CRS. Et ceci alors que les interventions policières en réaction aux blocages du mois de mai sur le campus sont encore dans toutes les mémoires… et que de nouvelles assemblées générales d’étudiants sont d’ores et déjà programmées.
Pour Stéphane Gemmani, l’intention réelle importe peu.
« Dire qu’ils l’ont fait sciemment, je ne sais pas, mais s’ils l’ont fait de façon irréfléchie, ça peut être intéressant de leur montrer que ce n’est pas juste un tag révolutionnaire se plaignant d’un gazage éventuel de la part des CRS, mais qu’il y a aussi dans les temps actuels une connotation ».
Et d’ajouter que ses amis appartenant à la communauté juive ont été « profondément touchés » par la vision d’un tel graffiti.
Contacté par Place Grenet, le mouvement Solidaires étudiants ne croit pas vraiment à une dimension antisémite du message.
« Il semble que cela se réfère plus aux interventions des CRS de l’année dernière qui ont utilisé du gaz lacrymogène sans vergogne. L’absence totale de symbole propre a l’extrême droite (croix celtique, gammée etc.) semble confirmer cela », écrit le syndicat.
Tout en précisant ne pas être « grand fan » des tags sauvages comme moyen d’action. De surcroît sans doute lorsque leur interprétation pose à ce point question.
Source Place Grenet
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