Microsoft, Amazon et Dropbox ont signé des acquisitions similaires dans la Silicon Wadi. L’engouement des géants de l’informatique pour les start-up israéliennes spécialisées dans les solutions de cloud ne se dément pas. Dernier en date à avoir franchi le pas, le groupe californien Oracle, qui vient de faire l’acquisition de Ravello Systems, un pionnier de la virtualisation et des plates-formes de machines virtuelles, pour un montant de 400 à 500 millions de dollars...
Avec ses solutions visant à faciliter la migration des entreprises sur le nuage, la jeune pousse avait levé 28 millions de dollars (sur un total de 54 millions) lors de son dernier tour de financement, mené par les fonds de Qualcomm et SanDisk.
Fondée en 2011 par les serial entrepreneurs Rami Tamir et Benny Schnaider, qui ont déjà créé et revendu trois autres start-up… à Red Hat, Cisco et VMware, Ravello travaille pour le compte de clients comme Check Point, Symantec ou McAfee.
Employant 70 salariés entre Raanana (près de Tel-Aviv) et Palo Alto, elle intégrera la division cloud public du groupe créé par Larry Ellison.
Dans ce domaine, Oracle cherche en effet à mieux concurrencer Microsoft Azure et Amazon Web Services.
Le géant américain n’est toutefois pas le seul à miser sur l’expertise israélienne dans l’informatique en nuage, l’un des grands points forts de la « Silicon Wadi » avec la cyber sécurité. L’été dernier, Microsoft s’est emparé de la jeune pousse Adallom , spécialisée dans la sécurité sur le cloud, moyennant 320 millions de dollars.
Début 2015, Amazon avait pour sa part réalisé sa première acquisition israélienne, en reprenant la start-up Annapurna Labs, qui conçoit des puces réseaux pour data centers, pour un montant estimé à plus de 350 millions de dollars. Un rachat censé permettre au groupe de Jeff Bezos de renforcer son pôle de services en cloud computing, segment qui génère plus de 5 milliards de dollars de revenus au sein d’Amazon.
A la même époque, le spécialiste de l’hébergement de fichiers en ligne Dropbox avait déboursé plus de 100 millions de dollars pour acquérir CloudOn (9 millions d’utilisateurs), une jeune pousse de Tel-Aviv permettant d’éditer et de partager des documents Office.
Enfin, Google a récemment annoncé un partenariat avec la société israélienne CloudEndure, qui propose un service de reprise d’activité après un sinistre, et deviendra son fournisseur exclusif pour favoriser les migrations à chaud sur le cloud.
Source Les Echos