L’organisation gauchiste et anti-sioniste Zochrot prépare son Festival du Film de la « Nakba » à la Cinémathèque de Haifa. Le festival doit débuter vendredi malgré les fortes objections de la part du maire de Haïfa qui a précisé que le festival ne sera pas financé par le cinéma, mais uniquement par le mouvement lui-même...
En dépit des objections fondamentales du maire et de la ministre de la Culture Miri Regev (Likoud) concernant toutes les institutions culturelles financées par le gouvernement – comme la Cinémathèque – qui organisent des événements « Nakba », le festival du film est toujours programmé vendredi prochain.
Alors que la date de l’événement se rapproche, les membres du Mouvement des jeunes du Likoud se préparent à manifester pour protester déclarant que «le seul but du festival est de changer la conscience de l’opinion publique israélienne générale, et en particulier les habitants de Haïfa, en faisant la promotion de la « Nakba »et non pas de l’indépendance et de la création de notre Etat, ainsi que la promotion du «droit au retour» palestinien qui mine ceux qui ont combattu pour le concept légitime de ce droit pour les Juifs dans la société israélienne. «
« En dépit de l’incompétence de la municipalité de Haïfa qui a permis qu’un tel festival puisse avoir lieu, nous ne serons pas silencieux et ne resterons pas les bras croisés alors que l’honneur de nos soldats, ceux qui sont tombés dans les guerres d’Israël et l’honneur de notre pays est profané.
C’est clair: commémorer la ‘Nakba’ est équivalent à la commémoration de la journée de défaite de l’Allemagne nazie. Notre droit historique à la terre d’Israël est absolue et ne peut être contesté », a déclaré les organisateurs de la manifestation, qui doit commencer peu avant la début du festival vendredi prochain.
En revanche, le mouvement Zochrot a déclaré que ce festival est important, en particulier dans une ville comme Haïfa, parce que leurs films « promeuvent un changement dans la conscience et élargissent les cercles d’influence en encourageant les téléspectateurs à générer et intégrer la « Nakba » dans le discours public.
Grâce au cinéma, nous pouvons reconsidérer les identités réduites au silence et construire un avenir meilleur « .
« L’événement sera constitué d’une série de courts métrages produits spécialement pour le festival, et ensuite, un débat (en hébreu) aura lieu en ce qui concerne les activités artistiques et politiques, la liberté d’expression, et la mise en œuvre de la« Nakba » palestinienne et d’autres sujets controversés dans le discours culturel », a déclaré le mouvement Zochrot.
Source Tribune Juive