Dans la longue histoire des Juifs de Russie, le gouvernement a rarement été un allié, et a souvent, au contraire, été source de persécution. L’actuel président Vladimir Poutine, cependant, est une formidable exception. Depuis qu’il est au pouvoir, les Juifs jouent un rôle important dans son histoire personnelle et dans son cercle intime. Cet élément personnel pourrait devenir important, voire décisif, dans la façon dont le conflit mondial se déroule...
Lors de l’Assemblée internationale des représentants Chabad en 2007, le grand rabbin de Russie, Berel Lazar, souvent désigné comme « le Rabbi de Poutine », a raconté une histoire remarquable à propos du dirigeant russe… Une histoire racontée par Poutine lui-même.
« Quand il était jeune enfant, il a grandi dans une famille très pauvre. Ses parents étaient toujours au travail et ses voisins étaient des juifs hassidim. Et a chaque fois que Vladimir était seul à la maison, les voisins l’invitaient à la maison. Et ils s’en occupaient comme si c’était leur propre enfant, pas comme si c’était celui des voisins, et pas non plus comme s’il était non juif. »
« Trente ans plus tard, en raison de la gratitude qu’il éprouvait pour cette famille, et pour le respect qu’il éprouvait pour le peuple juif dans son ensemble, il a accordé une autorisation officielle aux juifs de sa ville, Leningrad, d’ouvrir la première école juive de la région. »
La famille dans l’histoire de Lazar était celle d’Anatoly Rakhlin, l’entraîneur de lutte du lycée de Poutine ; un homme qu’il considérait comme une figure paternelle et aux funérailles duquel il a pleuré. Poutine a même largement parlé de cette famille dans son autobiographie:
« (Ils étaient) des juifs pratiquants qui ne travaillent pas le samedi. Les hommes étudiaient la Bible et le Talmud toute la journée. Un jour, j’ai demandé ce qu’ils marmonnaient et ils ont alors pris le temps de m’expliquer ce que c’était. Immédiatement, je me suis senti intéressé par cela. »
Mais les liens de Poutine avec le judaïsme ne sont pas limités à ses souvenirs d’enfance. En 2005, lorsque Poutine a effectué une visite officielle en Israël, il a rendu visite à son professeur de lycée, Mina Yuditskaya Berliner, qui vivait à Tel-Aviv. Plus tard, apprenant qu’elle vivait dans un tout petit appartement insalubre, Poutine ira jusqu’à lui acheter un appartement en plein coeur de Tel-Aviv.
En fait, Poutine s’est lui-même entouré de Juifs comme Moshe Kantor, Lev Leviev, Roman Abramovich et Victor Vekselberg. Ils sont tous des amis proches et confidents du président russe, et ils sont tous très ouvertement juifs.
Et lors de Rosh Hashana de cette année, Poutine a même envoyé cette lettre de vœux au Grand Rabbin de Russie:
« Pendant des siècles, les valeurs juives ont inspirées de nobles idéaux. Ces valeurs ont rendues meilleures les relations entre les différents peuples, ce sont des valeurs de charité, d’éducation et de bien public. »
Puis il a continué en promettant de s’opposer farouchement à toute manifestation d’antisémitisme et de xénophobie.
Reste à savoir si Poutine sera demain au côté de l’Etat juif quand les plus fortes violences de la 3ème guerre mondiale auront été déclenchées…
Par Ariel Melles
Source JerusalemPlus