Recep Tayyip Erdogan est un ennemi coriace. Sa sévère défaite ce soir plait aux israéliens. Erdogan avait haussé le ton contre Israël à la suite des bombardements de la bande de Gaza en 2014. Il avait accusé l’État hébreu de se livrer à un “génocide” des Palestiniens et “exclu que les relations de son pays puissent s’améliorer tant qu’il serait au pouvoir”...
Le Monde : "Le parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan, l’AKP, est arrivé dimanche 7 juin en tête aux élections législatives, mais il perd la majorité absolue qu’il détenait depuis treize ans au Parlement turc.
Avec 40,7 % des suffrages, le Parti de la justice et du développement (AKP) obtient 255 sièges de députés sur 550, soit environ 46 % de l’Assemblée. Cela va le contraindre à former un gouvernement de coalition, ou à convoquer de nouvelles élections.
Vainqueur de tous les scrutins depuis 2002, le parti AKP se présentait pour la première fois affaibli face aux électeurs, victime du déclin de l’économie et des critiques récurrentes sur la dérive autoritaire de son chef historique.
Ce premier « raté » électoral sonne comme une sévère défaite pour M. Erdogan, qui avait fait de ce scrutin un référendum autour de sa personne.
Aux manettes du pays depuis douze ans (onze comme premier ministre et un comme président), visait pour son parti la majorité des 60 % (330 députés sur 550 députés) nécessaire pour réformer la Constitution et renforcer ses pouvoirs.
Sa tentative de présidentialisation du régime est donc largement compromise par ce résultat".
Source Israel Valley