lundi 16 mars 2015

Discours de Netanyahu lors du rassemblement place Rabbin : " Pas de concession, pas de retrait "


" Tant que je serai Premier ministre, c'est le véritable camp sioniste qui sera au pouvoir, et Jérusalem ne sera pas divisée ", a déclaré Benyamin Netanyahou lors d'un rassemblement de la droite sur la place Rabin à Tel-Aviv, où étaient réunies entre 20 et 40.000 personnes, et en présence de ses alliés, dont chef du parti Bayt Hayehudi (national-religieux) Naftali Bennett et Elie Yishaï de Yahad, une formation de l'extrême-droite radicale...


Le Premier ministre israélien, en difficulté dans les sondages à l'avant-veille des législatives, a lancé dimanche une offensive de séduction médiatique du centre qui a culminé en soirée avec un discours prononcé lors d'un rassemblement qui est intervenu tout juste 24 heures avant la fin officielle de la campagne électorale, lundi à 17H00 GMT, le scrutin s'ouvrant mardi matin.
Netanyahou a tenu à mobiliser son électorat, alors qu'il est devancé dans les sondages par l'Union sioniste.
"Il y a un vrai danger qu'un gouvernement de centre-gauche prenne le pouvoir", a-t-il affirmé
Il a ainsi attaqué les "partis de gauche" qui l'ont critiqué tout au long de la campagne. "Pour la gauche, si vous n'avez pas fait de concessions territoriales, vous n'avez rien accompli", a-t-il martelé.
Netanyahou a également rappelé le bilan économique de son mandat, énumérant minutieusement les différents projets et lois qui ont été adoptés durant sa gouvernance.
"Alors que le monde a connu des remous et des crises importantes durant ces dernières années, Israël, lui, a vu croître son économie", a martelé le Premier ministre, qui a également dénoncé la campagne "Tout sauf Bibi" (son surnom), mené par le groupe V15, soupçonné d'être financé par des subventions de la Maison Blanche, et qui vise, selon lui, à "renverser son gouvernement".
"La réalité, c'est que nous n'avons pas encore un bloc de 61 mandats, il faut intensifier nos efforts et nous y arriverons", a encore plaidé la figure de proue de la droite, avant de laisser place à ses alliés dont le nationaliste religieux Naftali Bennett et Elie Yishaï, à l'extrême-droite.
M. Netanyahou a également promis qu'il confierait le ministère des Finances à Moshé Kahlon, un transfuge du Likoud qui a fondé Koulanou, mouvement de centre-droit à vocation sociale.​
"J'appelle Moshe Kahlon à rejoindre la coalition pour devenir ministre des Finances", a déclaré le Premier ministre. "Quelque soit le nombre d'élus de son parti, il obtiendra le poste de ministre des Finances", a-t-il dit.
Crédité par les sondages de 8 à 10 mandats sur 120, M. Kahlon a toutes les chances de se retrouver en position de faiseur de roi.
Les ténors de la droite ont tenté de raffermir le camp pro-implantation et plaidé pour la formation d'un gouvernement qui "résistera avec courage aux pressions étrangères".
Il y a une semaine, c'est la gauche israélienne qui rassemblait des dizaines de milliers de personnes sur la même place Rabin de Tel Aviv pour réclamer un "changement".
L'Union sioniste, emmenée par le travailliste Yitzhak Herzog, dispose d'une avance de trois à quatre mandats sur le Likoud. Mais sans l'appui de M. Kahlon, les deux grands partis ne peuvent espérer mobiliser une majorité dans le futur Parlement, selon les derniers sondages.

Source I24News