Environ 3.000 coureurs palestiniens et étrangers ont participé vendredi dans les rues de Bethléhem en Judée-Samarie au troisième "marathon" organisé par des Danois sur le thème "Droit au mouvement". La course a débuté devant l'Eglise de la Nativité pour longer le "mur de séparation" et un "camp de réfugiés" en vue de "dénoncer les restrictions israéliennes qui empêchent les Palestiniens de circuler librement"...
"Dans une ville où nous sommes complètement assiégés et le droit de circulation est restreint, nous affirmons encore et encore notre droit à la liberté de mouvement à travers ce marathon", a déclaré le maire de Bethléem Vera Baboun à l'agence de presse palestinienne Ma'an.
"Accueillir un marathon n'est pas seulement un succès logistique, mais aussi un moyen crucial d'expliquer la réalité palestinienne au monde", a poursuivi le maire.
"Pour moi, le sport est l'un des meilleurs messages pour véhiculer la réalité de toute nation. Grâce à ce marathon il y a un aspect social, il rassemble les gens. Il y a des moments de joie, de victoire et de réalisations", a poursuivi Baboun. "... Nous sommes un peuple qui recherche la paix et la liberté", a-t-il conclu.
Nader al-Masri, un habitant de Gaza, a remporté la course suivi par un coureur suédois. Al-Masri fait partie des athlètes auquel une autorisation a été accordée après que son entrée en Judée-Samarie avait été refusée dans le passé et qui avait fait appel à la Haute Cour israélienne par l’intermédiaire de Gisha, une ONG israélienne spécialisée dans la liberté de mouvement des Palestiniens.
Israël avait autorisé 46 athlètes de la bande de Gaza à se rendre en Judée-Samarie pour participer vendredi au marathon. Le Comité olympique palestinien avait demandé des permis d’entrée pour 55 coureurs mais neuf d’entre eux ont été rejetés par le COGAT, l’organe du ministère israélien de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les territoires palestiniens, a indiqué l’officier de coordination palestinien.
Un participant sur trois est une femme. Les femmes osent rarement faire du jogging dans les rues des territoires palestiniens, exposées à des regards indiscrets et des risques d’agression.
Le mouvement islamiste Hamas avait refusé de les laisser courir aux côtés des hommes lors du marathon de Gaza, entraînant l’annulation de la manifestation en 2013 par une agence onusienne.
Source I24News