Rencontre avec le Palestinien Mohammed Dahlan, ex-homme fort du Fatah dans la bande de Gaza. Tombé en disgrâce, il est actuellement jugé par contumace à Ramallah pour des faits de corruption. Très critique envers l’Autorité palestinienne et son président Mahmoud Abbas, Mohammed Dahlan ne cache pas ses ambitions politiques...Interview...
RFI: Comment réagissez-vous aux accusations de corruption qui vous valent aujourd’hui un procès devant la justice palestinienne ?
Mohammed Dahlan : Tout cela a commencé après des désaccords survenus entre Abou Mazen [le président palestinien Mahmoud Abbas] et moi-même à propos des affaires du Fatah et de l’Autorité palestinienne. S’il a des informations solides pour étayer les accusations alors il doit les soumettre à l’OLP ou à un comité indépendant. Dès que quelqu’un n’est pas d’accord avec lui, il le renvoie de l’Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas n’est pas crédible, ni les accusations, ni ce procès… Donc je ne me soucie pas vraiment de ce procès, pour moi cela n’est pas sérieux.
Au-delà de ce procès, quels seraient les changements qui vous inciteraient demain à retourner à Ramallah et à renouer avec la politique palestinienne ?
D’abord, je ne cherche pas à retourner en Cisjordanie ou à Gaza dans la situation actuelle. C’est le chaos là-bas, il n’y a pas d’autorité réelle. Le processus de paix s’est effondré au cours des dix dernières années, depuis que Mahmoud Abbas est au pouvoir. Et l’Autorité palestinienne est divisée. J’attends les élections. S’il y a de vraies élections, je participerai. Mais d’ici là, je ne cherche pas un poste au sein de l’Autorité.
J’ai beaucoup à dire sur ce qui se passe en ce moment. Les Israéliens ont détruit les aspects politique et économique du processus de paix, il ne reste que le troisième volet : la coopération sécuritaire. Ce qui signifie que nous travaillons pour les Israéliens et que nous n’avons rien en retour.
L’Autorité palestinienne est en pleine crise. Face à cette situation, il faut reconstruire l’Autorité, réunifier Gaza et la Cisjordanie et proposer un vrai plan de paix en accord avec les pays arabes. Ensuite, nous pourrons discuter avec les Israéliens !
Dans l’immédiat, y a-t-il un moyen d’améliorer la situation de la population à Gaza ?
Les gens souffrent à cause de l’Autorité palestinienne, à cause de l’occupation, à cause du Hamas, à cause d’Abbas. Aucun d’entre eux ne travaille pour le bien de notre peuple. Les gens vivent sans espoir. Donc, je pense qu’un gouvernement d’unité est maintenant indispensable pour redonner de l’espoir au peuple palestinien. Un 1,8 million de Palestiniens vivent sous blocus et tout le monde se rejette la responsabilité de cette situation ! Tous les deux ans, il y a une guerre là-bas et ce sont les innocents qui en paient le prix. Et pas Abbas, ni le Hamas !
Mohammed Dahlan : Tout cela a commencé après des désaccords survenus entre Abou Mazen [le président palestinien Mahmoud Abbas] et moi-même à propos des affaires du Fatah et de l’Autorité palestinienne. S’il a des informations solides pour étayer les accusations alors il doit les soumettre à l’OLP ou à un comité indépendant. Dès que quelqu’un n’est pas d’accord avec lui, il le renvoie de l’Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas n’est pas crédible, ni les accusations, ni ce procès… Donc je ne me soucie pas vraiment de ce procès, pour moi cela n’est pas sérieux.
Au-delà de ce procès, quels seraient les changements qui vous inciteraient demain à retourner à Ramallah et à renouer avec la politique palestinienne ?
D’abord, je ne cherche pas à retourner en Cisjordanie ou à Gaza dans la situation actuelle. C’est le chaos là-bas, il n’y a pas d’autorité réelle. Le processus de paix s’est effondré au cours des dix dernières années, depuis que Mahmoud Abbas est au pouvoir. Et l’Autorité palestinienne est divisée. J’attends les élections. S’il y a de vraies élections, je participerai. Mais d’ici là, je ne cherche pas un poste au sein de l’Autorité.
J’ai beaucoup à dire sur ce qui se passe en ce moment. Les Israéliens ont détruit les aspects politique et économique du processus de paix, il ne reste que le troisième volet : la coopération sécuritaire. Ce qui signifie que nous travaillons pour les Israéliens et que nous n’avons rien en retour.
L’Autorité palestinienne est en pleine crise. Face à cette situation, il faut reconstruire l’Autorité, réunifier Gaza et la Cisjordanie et proposer un vrai plan de paix en accord avec les pays arabes. Ensuite, nous pourrons discuter avec les Israéliens !
Dans l’immédiat, y a-t-il un moyen d’améliorer la situation de la population à Gaza ?
Les gens souffrent à cause de l’Autorité palestinienne, à cause de l’occupation, à cause du Hamas, à cause d’Abbas. Aucun d’entre eux ne travaille pour le bien de notre peuple. Les gens vivent sans espoir. Donc, je pense qu’un gouvernement d’unité est maintenant indispensable pour redonner de l’espoir au peuple palestinien. Un 1,8 million de Palestiniens vivent sous blocus et tout le monde se rejette la responsabilité de cette situation ! Tous les deux ans, il y a une guerre là-bas et ce sont les innocents qui en paient le prix. Et pas Abbas, ni le Hamas !
Source RFi