Le 7 Adar, célébré ce mercredi, est une date importante dans le
calendrier juif puisqu’elle marque l’anniversaire de la naissance et du décès
de Moché Rabénou. C’est aussi, en Israël, le Jour du Souvenir pour tous les
soldats morts sur le champ de bataille dont le corps n’a jamais été
retrouvé...
Moché Rabenou est mort à l’âge de 120 ans, juste avant l’entrée des Hébreux en Eretz Israël, sous la conduite de Yoshoua (Josué).
Mais comme il est écrit dans le Séfer Devarim (chap. 34-versets 5 et 6), on ignore le lieu de sa sépulture : « Et c’est là que mourut Moché serviteur de D., dans le pays de Moab, selon l’ordre de l’Eternel. Et D. l’enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Bet Péor. Personne n’a connu le lieu de sa sépulture jusqu’à ce jour ».
Selon la tradition juive, Moché a quitté ce monde en l’an 2488. C’était un homme d’une grande modestie, qui avait également le mérite de n’avoir pas subi l’influence néfaste du lieu où il avait grandi. Elevé dans le palais du Pharaon, entouré des fastes de la royauté, il aurait pu facilement s’assimiler à cette société idolâtre.
Mais il a su résister, prenant même la défense d’un de ses frères, frappé par un Egyptien. Ne supportant pas cette humiliation, il a dû, après avoir tué l’Egyptien, prendre la fuite et se réfugier en Midian.
La date du 7 Adar a été reprise par l’Aumônerie générale de Tsahal qui en a fait le Jour du Souvenir pour tous les soldats morts sur le champ de bataille dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Il existe, au cimetière militaire du Mont Herzl, à Jérusalem, un carré réservé aux soldats dont on ignore le lieu de sépulture. Chaque année, le 7 Adar, une cérémonie commémorative est organisée sur place pour leur rendre hommage.
Dans le Gan Hanéédarim (Jardin des Disparus), un mur a été érigé, portant les noms de toutes ces victimes des guerres d’Israël qui n’ont jamais été retrouvées. On en compte aujourd’hui 181 dont 108 sont tombées pendant la Guerre d’Indépendance, en 1948.
Cette date a été fixée également par la Halah’a comme étant le « Jour de la Hevra Kadisha ».
Cette journée, selon la tradition, doit être consacrée à l’étude des lois de l’enterrement et du deuil. C’est l’occasion également, selon un membre des services funèbres d’Israël, de faire son examen de conscience et le bilan de l’année passée.
Claire Dana-Picard
Source Chiourim