Les chiffres de l’emploi d’Israël se sont légèrement améliorés au mois de Janvier. Le pourcentage de personnes au chômage est tombé à 5,6% en Janvier, contre 5,7% en Décembre, selon les chiffres publiés par le Bureau central des statistiques aujourd’hui. Le pourcentage des emplois à temps plein était de 77,9%, en hausse par rapport aux 77,6% du mois de Décembre...
Moins de 20% des Handicapés Mentaux ont un Emploi en Israël. Beaucoup d’employeurs israéliens sont frileux quand se pose la question d’une embauche d’un travailleur handicapé. Mais si ces personnes sont placées dans des emplois qui leur sont appropriés – leur contribution est au moins égale à celle d’un autre salarié ».
Sahar Weizer, âgée de 35 ans, a travaillé pendant 13 ans dans un magasin d’articles de sport à Tel-Aviv. Et cela relève de l’exploit pour quelqu’un qui est atteint de schizophrénie. "Pendant des années, je n’ai connu que des emplois précaires et pour des périodes souvent très courtes, comme la distribution de journaux ou dans une station essence», explique Weizer.
“Avec l’aide de professionnels, j’ai ensuite pris conscience que je devais arrêter de vivre dans une coquille, et que je devais m’ouvrir aux autres. J’ai donc trouvé du travail dans un magasin de sport et j’ai senti que je commençais à me réhabiliter”.
Weizer dirige aujourd’hui également des séminaires de cuisine à destination de personnes ayant une maladie mentale. "Dans ces séminaires, le fait de m’exprimer me permet développer ma confiance en soi », explique-t-elle. « Les séminaires favorisent l’imagination et le sens créatif des participants dans le cadre d’expériences communes favorisant le travail en coopération. L’objectif est d’initier par la cuisine une envie d’intégrer le monde professionnel ».
Pour Sahar Weizer : « les handicapés doivent travailler dans les secteurs où ils sont bons et également accepter les conseils de professionnels ainsi qu’un certain accompagnement ».
Shula, qui préfère ne pas donner son nom complet, souffre également de schizophrénie et semble partager l’opinion de Weizer. Pendant des années, elle a travaillé dans des postes de cadres dans le domaine du marketing et bénéficiait d’une rémunération élevée.
Il y a six ans, elle a connu un conflit avec deux autres salariés, ce qui a aggravé par la suite son état mental.
Sous pression et en proie à une baisse de motivation, elle a décidé de quitter l’entreprise. "Je ne sais pas si je aurais pu surmonter cette crise sans le soutien constant de mon environnement familial ». Aujourd’hui, Shula travaille dans un centre d’appels téléphoniques.
Elle est en charge des enquêtes de satisfaction auprès de la clientèle, une activité avec un niveau de stress réduit mais qui n’est pas non plus sans inconvénients. « Mon salaire n’atteint pas le cinquième de ce qu’il était auparavant » confie-t-elle.
Shula et Sahar, atteintes d’un handicap mental, ont toutes deux réussi leur intégration sur le marché du travail. Mais cette réussite reste malheureusement une exception en Israël.
Sur les 250 000 Israéliens en proie à une maladie mentale, seulement 10% à 20% d’entre eux bénéficient d’un emploi, selon l’ONG Enosh, une association israélienne pour la santé mentale.
Récemment, la fédération syndicale Histadrout a permis la mise en place d’un règlement en concertation avec les organisations d’employeurs, obligeant les entreprises de plus de 100 employés de compter dans leurs effectifs plus de 3% de personnes handicapées.
Source Israel Valley