dimanche 22 février 2015

Herzog : " Pas de constructions en dehors des principaux blocs d'implantations "

 
Le chef de l'opposition Yitshak Herzog s'est engagé vendredi à à n'autoriser aucune construction à l'exception des principaux blocs d'implantation de la Judée-Samarie au cas où il deviendrait le prochain Premier ministre israélien à l'issue des élections législatives du 17 mars...

"Je n'ai absolument pas l'intention d'engager ou de permettre des constructions en dehors des blocs d'implantation", a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à la chaîne américaine CNN, qualifiant cette démarche de mesure qui restaurera la confiance et aidera "à ramener le calme et donner un certain sentiment de changement et d'espoir" pour le retour aux pourparlers de paix avec les Palestiniens.
Il a précisé que les blocs d'implantation dont Israël envisage l'annexion dans le cadre d'échange de territoires en vue d'un traité de paix final ne représentent pas plus de 4% de la Judée-Samarie.
S'exprimant jeudi soir à Jérusalem lors de la conférence des présidents des organisations juives américaines, Herzog a également critiqué le Premier ministre Netanyahou pour avoir libéré à maintes reprises des terroristes ayant du sang sur les mains.
"Le Premier ministre a écrit des livres contre la libération de terroristes avec du sang sur les mains, mais je ne les ai pas lus", a déclaré la tête de liste de l'Union sioniste pour qui "le rôle d'un leader n'est pas de menacer son peuple jour après jour et de mentir de plus en plus au fur et à mesure qu'il descend dans les sondages".
Tzipi Livni, n° 2 sur la liste Union sioniste, s'est elle aussi adressée aux membres des organisations juives américaines, attaquant le Premier ministre sur le discours qu'il prévoit de prononcer le 3 mars prochain devant le Congrès des Etats-Unis.
"Pensez-vous vraiment qu'il y ait encore quelqu'un au Congrès qui ignore la position de Netanyahou sur l'Iran et qui puisse être convaincu ?", a demandé l'ex-ministre de la Justice.
"Pensez-vous que si Obama venait à la Knesset et prononçait un grand discours sur le processus de paix que Naftali Bennett changerait sa position ?", a poursuivi Livni, révélant que lorsqu'elle était ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement Olmert il y eut des moments où elle a hurlé sur la secrétaire d'Etat de l'époque, Condoleezza Rice, mais qu'elle ne fit jamais mention en public de leurs divergences.

Bennett pour un gouvernement nationaliste fort mené par Netanyahou

Le président du parti Bayt Hayehudi (Foyer juif) Naftali Bennett a quant à lui évoqué au cour d'une interview accordée au Jerusalem Post les dossiers sécuritaires dont la solution sont l'opposition à toute concession territoriale et une identité juive puissante et fière.
Se disant persuadé que Netanyahou sera le prochain Premier ministre, Bennett a néanmoins exprimé des doutes quant à la réalisation des promesses du chef du Likoud sans la participation au gouvernement de ministres du Bayt Hayehudi.
"Netanyahou a besoin que nous soyons en force avec lui. Il est un type bien, je le respecte. Il est animé par de bons sentiments, mais nous avons besoin d'un gouvernement nationaliste fort pour être sûr qu'il ne nous entraîne pas vers la gauche en raison de pressions internationales mais aussi intérieures par les médias et l'économie", dit Bennett.
Il a également condamné Netanyahou pour la libération de terroristes car selon lui le Premier ministre aurait choisi cette option plutôt qu'un gel des constructions pour mener les pourparlers avec les Palestiniens.
"Nous sommes opposés au gel des implantations et à la libération de terroristes. Nous avons voté contre alors que les autres partis y étaient en faveur, y-compris le Likoud et Israel Beteïnou, bien que dans ces partis certains ministres ont voté pour et d'autres contre", a-t-il expliqué.
"Et pourtant la décision a été adoptée et nous avons décidé de ne pas quitter le gouvernement. Lorsqu'il s'est agi de libérer des terroristes arabes israéliens, là nous avons dit: c'est assez, trop c'est trop", a-t-il ajouté.
Rappelant son opposition sans aucune ambiguïté à toute concession territoriale, il n'est cependant pas indifférent au sort des Palestiniens et propose un Pla Marshall pour la région.
"Je ne hais pas les Palestiniens. Je veux qu'ils vivent bien, c'est également dans notre intérêt", insiste Bennett.
"Ce n'est parce que nous n'aurons pas d'accord de paix avec eux que cela signifie qu'il ne faut pas améliorer leur niveau de vie par le tourisme, l'industrie, les importations et les exportations".
Bennett s'est également exprimé sur le sort des Juifs à l'étranger, un dossier sous sa tutelle en tant que ministre des Affaires de la Diaspora.
"C'est un enjeu stratégique pour Israël avec certains pays d'Europe. Cela n'a rien à voir avec la Judée et la Samarie, mais plutôt avec l'islamisation de certains Etats qui sont en voie de radicalisation tant au niveau démographique que dans les opinions publiques", analyse Bennett qui souhaite la bienvenue à tous les Juifs qui veulent venir en Israël pour quelque motif que ce soit, mais tient à dire qu'il s'agit d'une choix personnel. Il exhorte aussi les pays d'Europe à prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre l'antisémitisme et la violence que cela engendre.
"Je suis très inquiet quant à l'avenir des Juifs d'Europe. Je constate que dans certains pays le politiquement correct a pris le contrôle des médias et du pouvoir et...ils ne diront pas qu'il s'agit de terrorisme islamique. Ils disent seulement le mot terreur comme si c'était une notion générale. Si vous ne définissez pas le problème, vous ne pouvez pas le combattre", explique-t-il.
Selon le dernier sondage publié vendredi par le Jerusalem Post et Marriv week end, l'Union sioniste recueillerait 24 mandats, le Likoud 22 et le Foyer juif de Naftali Bennett remonte à 13 sièges.

Source I24News