mercredi 14 novembre 2012
« Le prix actuel de l’eau n’est pas justifié »
Depuis la réforme de janvier 2010, tous les Israéliens ont pu constater que leur facture d’eau a soudainement sensiblement augmenté.
A l’époque, pour avertir le public, le Pr Uri Shani, Directeur du Service des Eaux, avait fait valoir que « l’augmentation des prix permettra de résoudre la crise d’alimentation en eau qui menace Israël. Nous avons trois ans devant nous pour résoudre le problème. Cette hausse est nécessaire pour nous permettre de construire de nouvelles usines de désalinisation, et les rattacher aux réseaux de distribution ». Forte de cette nouvelle orientation, les municipalités, jusque-là responsables de la distribution de l’eau, ont alors entrepris de sous-traiter cette tâche à une centaine de sociétés privées. A ce jour, 52 d’entre elles ont vu le jour. Celles-ci ont alors défini un nouveau mode de facturation : un tarif plancher pour une quantité fixe (en moyenne : 2,5 m3 d’eau par foyer et par mois), tout dépassement étant facturé beaucoup plus cher.
C’est sur ces 2 points que le Contrôleur de l’Etat Yossef Shapira intervient et interpelle les responsables de cette réforme en faisant valoir que
1) le nouveau prix de l’eau devrait tenir compte du statut social des consommateurs, et être moins élevé pour les populations à risque (familles à faibles revenus, vieilles personnes, handicapés).
2) Quant aux 48 sociétés privées qui restent à créer, le Contrôleur de l’Etat propose de les regrouper en 13 unités, ce qui épargnerait 500 millions de shékels aux usagers… Car la création de nouvelles sociétés de distribution a généré des coûts supplémentaires, supportés par le public, alors que celui-ci était supposé financer de nouvelles usines de désalinisation. Tout se passe comme si les municipalités, placées par l’Etat devant l’obligation d’augmenter le prix de l’eau, avaient préféré – pour conserver leurs assises parmi leurs administrés – faire porter la responsabilité des hausses à de nouvelles structures.
Source : Hamodia