Ce 1er novembre marque une valse des étiquettes des produits alimentaires : les grandes augmentations de prix, qui étaient prévues pour après les fêtes juives, entrent en vigueur ces jours-ci. Après Strauss et Osem, ce sont deux autres laiteries du pays, Tnuva et Tara, qui relèvent le prix de leurs produits< : officiellement, la valse des étiquettes est destinée à compenser le renchérissement des matières premières enregistré depuis plusieurs mois mais qui n’a pas été répercuté à la consommation. C’est la première fois, depuis la révolte sociale de l’été 2011, que Tnuva relève ses prix de façon significative, à l’exception toutefois du fameux fromage blanc « Cottage » qui avait été le déclencheur des manifestations populaires et du boycott des consommateurs.
L’un après l’autre, les fabricants israéliens d’agroalimentaire ont annoncé la valse de leurs étiquettes au 1er novembre. Strauss fut le premier à annoncer le renchérissement de ses produits de 5 %. Ensuite, ce fut Tnuva qui, en fin de semaine dernière, a annoncé l’augmentation de la majorité de ses produits laitiers. Si le taux moyen d’augmentation est de 3,5 % chez Tnuva, la hausse des prix varie selon les produits : de 2,5 % pour la crème fraîche et jusqu’à 4,8 % pour les fromages et yogourts. Les filiales de Tnuva aussi alignent leur prix sur ceux de la société-mère, comme les surgelés de Sunfrost, la volaille de Mama-Of et la viande fraîche d’Adom-Adom. La dernière laiterie à annoncer un relèvement de ses prix fut Tara : dimanche dernier, elle a indiqué que l’augmentation de ses prix au 1er novembre serait aussi de l’ordre de 4 %.
Toutes ses hausses de prix sont expliquées par la flambée du coût des matières premières dans le monde, comme le blé, le maïs et le soja. Par ailleurs, le prix de l’énergie, de l’eau et les impôts locaux ont aussi augmenté sensiblement, ce qui a renchéri les coûts de production. Le renchérissement se répercute sur des produits de base comme le sucre, le café, l’huile et la farine, ainsi que sur toute une ligne de produits alimentaires comme les soupes en poudre, les pâtes, les cornflakes, etc.
Nouveau front
Tnuva n’hésite donc pas à ouvrir un nouveau front contre le consommateur. On se souvient que c’est la flambée du prix de son fromage blanc, le « Cottage », qui avait provoqué la colère populaire et qui avait déclenché la « révolte des tentes » au cours de l’été 2011. Mais cette fois-ci, Tnuva sera prudente : le Cottage sera le seul produit à ne pas voir son prix augmenter, histoire de ne pas raviver le boycott des consommateurs.
C’est la première fois que Tnuva renchérit ses prix depuis les grandes manifestations de l’été de l’année dernière. Pour les organisations de défense du consommateur, les fabricants d’agroalimentaire viennent d’ouvrir un nouveau front contre le consommateur israélien de toute catégorie sociale. A défaut de révolte populaire, c’est désormais dans les urnes que les Israéliens pourront protester contre la cherté de la vie et la baisse continue de leur pouvoir d’achat.
Source : Hamodia