jeudi 18 octobre 2018

Les startups anti-gaspi alimentaires prolifèrent en Afrique comme ailleurs


Les startups anti-gaspi alimentaires prolifèrent en Afrique comme ailleurs. Les chiffres sont éloquents. Selon la FAO, un tiers de la production agricole mondiale, représentant $ 1 trillion, est jeté chaque année et si rien est fait cela pourrait représenter 2,1 milliards de tonnes d'ici 2030......Détails.......



Rappelons que ce sont les racines, fruits et légumes qui sont le plus perdus (40 à 50%), suivis du poisson (35%), des céréales (30%), des oléagineux,  de la viande et des produits laitiers (20%). 
Dans les pays en développement, 40% des pertes ont lieu au moment de l’après-récolte et de la transformation alors que dans les pays industrialisés plus de 40% des pertes se produisent aux niveaux de la distribution et du consommateur.
On assiste à une prise de conscience et surtout à l'émergence croissante de projets tendant à réduire ces gaspillages. 
Des dates de péremption trop rapprochées ont été en ligne de mire en France notamment hier, à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation (lire nos informations) avec le lancement d'une pétition pour allonger la période comestible. 
A noter à cet égard, la levée de fonds de $ 2 millions la semaine dernière par la société israélienne Wasteless auprès de la société de capital risque néerlandaise Slingshot Ventures, pour son projet de software destiné à aider les supermarchés à gérer leurs stocks et abaisser automatiquement le prix des articles en rayon au fur et à mesure que la date de péremption approche. 
En France, la start-up Phenix a développé une plateforme digitale qui relie les distributeurs, qui ont les invendus, à différentes structures comme des associations du don alimentaire ou des entreprises de la filière animale.
En Afrique, la start-up sud-africaine JustNow a développé une application Merchandiser qui est connectée en temps réel à une autre application du grand public. 

 Vernissage et exposition Beni Gassenbauer

"Les magasins utilisent l’application Merchandiser pour créer et gérer des offres tout au long de la journée", explique AfroTribune. "Une fois qu’une offre est activée, elle est affichée dans l’application grand public avec un code de réduction. 
Le consommateur peut se rendre dans le magasin qui propose l'offre basée. Suivant le principe du premier arrivé, premier servi, le consommateur prend les produits directement dans les rayons et à la caisse, le caissier scanne le code barre du produit et les codes de réduction indiqués dans l’application. La ristourne sera alors faite." 
Selon son dirigeant Alexandre Vellieux, les déchets alimentaires coûtent $ 1,6 milliard par an aux détaillants sud-africains, ce qui représente 5% de leurs recettes totales. En un an, dans les trois magasins où JustNow intervient, le coût des déchets alimentaires a obtenu des données, la startup a déjà réduit de 20%.
Dans le reste de l'Afrique, la question se pose davantage en amont de la chaîne alimentaire. 
"En Afrique, le gaspillage ne se produit pas au niveau de la distribution ou de la restauration comme en Europe, mais au niveau des récoltes surtout", explique Raodath Aminou, française originaire du Bénin, patronne de  la start-up OptiMiam en France qui a développé l'application géolocalisée connectant le consommateur aux magasins les plus proches pour leur proposer des promotions sur certains produits qui seraient sinon jetés.
Au Nigeria aussi, Oscar Ekponimo a développé une application nommée Chowberry qui connecte les supermarchés aux gens ou à des structures preneuses de produits alimentaires en limite de date.
Entre autres initiatives, lors du prochain Social Good Summit du PNUD le 23 octobre, l'entreprise nigériane ColdHubs présentera sa solution de réfrigérateurs solaires destinés à être installés à proximité des fermes et marché pour préserver la production. Des  frigidaires qui permettent aussi,  souligne France Inter, à protéger les denrées des insectes nuisibles.

Source CommodAfrica
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