jeudi 4 octobre 2018

Intervention du Mossad, rôle d'un diplomate iranien... 4 choses à savoir sur l'attentat déjoué de Villepinte

 
La France a accusé officiellement mardi des responsables iraniens d'avoir voulu perpétrer un attentat sur le sol français. Voici ce que l'on sait de cette affaire qui empoisonne les relations entre la France et l'Iran........Détails.........


C'est une affaire d'espionnage et de terrorisme qui empoisonne les relations entre la France et l'Iran depuis plusieurs semaines. Début juillet, les autorités françaises et belges ont annoncé l'arrestation à Bruxelles d'un couple de Belges d'origine iranienne.

Interpellé avec 500 grammes de TATP, ce couple avait pour objectif de commettre un attentat contre un rassemblement d'un groupe d'opposition iranien à Villepinte, près de Paris.
Près de 25.000 personnes étaient attendues à ce rassemblement dont l'ex-maire de New York Rudy Giuliani, l'ancien Premier ministre canadien Stephen Harper ou encore les ex-ministres français Bernard Kouchner, Philippe Douste-Blazy et Rama Yade. 
 
1 - La réponse tardive de la France

Pour la première fois depuis 30 ans, l'Iran aurait donc tenté de commettre un attentat en France.
La cible : les Moudjahidine du peuple (MEK), un groupe iranien d'opposition, qui organisait un grand rassemblement sur le sol français. La France n'était visée qu'indirectement mais l'attaque aurait constitué une atteinte grave à la souveraineté de son territoire.
Après la révélation du projet d'attentat début juillet, les autorités françaises n'ont pourtant communiqué qu'au minimum sur cette affaire. Une manière de préserver les apparences alors que l'Iran est toujours engagé dans une négociation notamment avec la France et l'Allemagne pour sauver l'accord sur le nucléaire.
Mais la France a fini par hausser le ton mardi. Dans un communiqué commun, les ministres français de l'Intérieur, des Affaires étrangères ainsi que de l'Economie et des Finances ont incriminé les services iraniens : "Une tentative d'attentat a été déjouée à Villepinte le 30 juin dernier.
Cet acte d'une extrême gravité envisagé sur notre territoire ne pouvait rester sans réponse. [...] Sans préjudice des résultats de l'action pénale entreprise contre les initiateurs, les auteurs et les complices de ce projet d'attentat, la France a pris des mesures préventives ciblées et proportionnées sous la forme de l'adoption des mesures nationales de gels des avoirs de M. Assadollah Assadi et de M. Saeid Hashemi Moghadam, ressortissants iraniens, ainsi que de la Direction de la Sécurité intérieure du Ministère du Renseignement iranien", est-il indiqué.
En off, une source diplomatique française s'est fait encore plus précise. Le ministère du Renseignement iranien a "commandité" le projet d'attentat déjoué, a-t-elle indiqué.
"Une enquête longue, précise, détaillée de nos services permet d'arriver à la conclusion sans aucune ambiguïté de la responsabilité du ministère du Renseignement dans ce projet d'attentat", précise-t-elle.

2 - Le rôle trouble d'un diplomate iranien

L'attentat déjoué a notamment été organisé en France par un certain Assadollah Assadi. Ce diplomate iranien aurait transmis les explosifs au couple belge arrêté en Belgique.
En poste à Vienne, il a été arrêté en Allemagne alors qu'il était en vacances. Mais Assadollah Assadi n'était pas un diplomate lambda.
Il utilisait sa couverture diplomatique pour se livrer à des actions d'espionnage, estiment les autorités françaises. Assadollah Assadi est "identifié avec certitude comme un agent du renseignement", a confirmé une source diplomatique française à l'AFP.
Un tribunal allemand a annoncé lundi avoir autorisé la remise à la Belgique de ce diplomate iranien.
"La personne poursuivie ne peut se prévaloir de son immunité diplomatique car elle se trouvait en congés pour plusieurs jours hors de son pays d'accueil, l'Autriche, et qu'elle ne se trouvait pas en déplacement entre son pays d'accueil et son pays d'origine (ou inversement)", a expliqué le tribunal dans un communiqué, précisant que la décision date du 27 septembre.

3 - L'intervention du Mossad

C'est une chaîne israélienne qui l'a révélé en juillet : c'est le Mossad qui a averti les services français, belges et allemands de la possibilité d'un attentat contre le rassemblement de Villepinte.
Les 4 services ont alors coopéré pour arrêter les suspects. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a lui même fait allusion à cette collaboration entre les services dans une intervention début juillet : "L’Iran a planifié une attaque terroriste sur le sol français en Europe. Ce n’est pas une coïncidence si cette attaque a été contrecarrée", avait-il lancé.

4 - Quel rôle a joué le président Hassan Rohani ?

Cette affaire de Villepinte pèse sur les relations entre la France et l'Iran, qui n'ont actuellement plus d'ambassadeur en poste l'un chez l'autre. Le dossier a notamment été abordé par les présidents français Emmanuel Macron et iranien Hassan Rohani lors de leur rencontre à New York courant septembre à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies.
Il n'est pas sûr néanmoins que le président iranien modéré Hassan Rohani était au courant des initiatives de son vice-ministre du renseignement, Saeid Hashemi Moghadam, visé également par des sanctions de la France.
"Le président Rohani et son ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif, n'étaient pas au courant, ils sont les premières victimes", croit savoir une source citée par Le Figaro.
En Iran, Hassan Rohani doit souvent faire face à l'opposition de la faction la plus dure du régime. Celle-ci a t-elle voulu le piéger en perpétrant un attentat en France ?

Source Le journal du dimanche
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