lundi 16 novembre 2020

Liban: La classe politique et le syndrome de Stockholm vis-à-vis du Hezbollah


Le syndrome de Stockholm est l’apparition de sentiments positifs chez un otage à l’égard de ses ravisseurs. L’histoire remonte au 23 août 1973 à Stockholm. Un évadé de prison tente de commettre un braquage dans une banque......Détails.......

L’analyse du syndrome montre que « l’agresseur doit être capable d’une idéologie sociopolitique capable de justifier son acte aux yeux des victimes ». Ce dernier point est très important parce qu’il suscite une adhésion des otages à la cause du ravisseur.
C’est exactement ce qui arrive aux Libanais séduits par le discours de Hassan Nasrallah. Et cette séduction va loin. 
Pendant la guerre de juillet 2006, aux citoyens libanais qui se plaignaient de la destruction des ponts par l’aviation israélienne, conséquence du rapt par le Hezbollah de deux soldats israéliens, Michel Aoun, alors président du Courant patriotique libre, répondait : « Bil l’7ajar wou la bi s’7abo », « Heureusement que c’est la pierre qui est détruite et pas les gens eux-mêmes ». Cette réponse lui paraissait tout à fait logique. Elle sera reprise par les aounistes comme si elle allait de soi.
Non seulement les aounistes sont comme « hypnotisés » par la logique de Hassan Nasrallah et légitiment la guerre contre Israël, mais ils vont jusqu’à justifier les destructions causées par cette guerre. C’est exactement cela le syndrome de Stockholm. 
À cause du Hezbollah, le Liban est détruit, mais les Libanais approuvent les raisons données par Hassan Nasrallah : la résistance contre Israël. Plus près de nous, l’explosion du port de Beyrouth, considérée comme la 3e catastrophe mondiale après Nagasaki.
Dans une déclaration publique, il se justifie ainsi : il ne savait pas que ces matières explosives étaient stockées au port de Beyrouth, qu’il connaissait plus le port de Haïfa que celui de Beyrouth. 
Alors que tout le monde sait que le Hezbollah a une mainmise totale sur le port de Beyrouth et que ces matières explosives étaient là depuis au moins 5 ans, que le Hezbollah était responsable de leur devenir, le discours officiel ne remet pas cela en cause. 
Et quand il est question d’une enquête internationale, Michel Aoun, président de la République, répond : « Les appels à une enquête internationale sur l’affaire du port ont pour but de noyer la vérité. » Résultat, trois mois après, l’enquête libanaise n’a strictement rien donné.
Le syndrome de Stockholm, qui est une sorte d’hypnose ou d’« identification à l’agresseur », fait de l’agresseur et de la victime une même personne.

Source L'Orient le jour
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