« Les fabricants proposent un chiffrement intégré et robuste qui peut rendre les données sur un appareil capturé pratiquement inexistantes, notent les partenaires d’Exfiles dans la plaquette de présentation du projet. Il est devenu indispensable de trouver des moyens de déchiffrer systématiquement les appareils mobiles chiffrés. »
En France, Cellebrite a gagné l’an passé deux marchés d’un montant total de 7 millions d’euros.
Le premier pour fournir aux forces de sécurité, dont la Gendarmerie, des équipements d’investigation informatique et électronique. Le second vise à mettre à jour le parc existant de systèmes d’extraction et d’analyse de données téléphoniques.
Chère, la solution de Cellebrite est également moins performante pour les dernières générations d’ordiphones.
« Leurs outils fonctionnent bien sur les téléphones d’ancienne génération. Mais pour les nouveaux, nous sommes un peu dans l’impasse », explique à L’Essor Assia Tria, responsable technique du projet Exfiles et chercheuse au CEA-Leti, un laboratoire de pointe.
Pour contourner l’obstacle du chiffrement dans les affaires judiciaires, les 14 partenaires d’Exfiles – dont la gendarmerie nationale et Synacktiv, une société qui revendique être une « référence française en matière de sécurité offensive » – vont chercher de nouvelles vulnérabilités sur un certain nombre d’ordiphones, qu’elles soient matérielles ou logicielles.
Exfiles est le successeur du projet CERBERUS (pour Child Exploitation Response by Beating Encryption and Research to Unprotect Systems), une plateforme de cassage de mots de passe utilisable par tout pays de l’Union et mise en oeuvre par la gendarmerie.
L'an passé, sa « nouvelle arme » anti-cryptographie lui avait valu le prix Emerging Forensic Scientist Award de l'European Academy of Forensic Science (qui regroupe l’ensemble des laboratoires européens de criminalistique) pour son travail qualifié de « décisif dans l’expertise numérique et dans le déchiffrement de la donnée ».
Elle avait aussi réussi à intercepter, analyser et décrypter plus d'une centaine de millions de messages échangés par des criminels en installant un logiciel espion dans leurs terminaux sécurisés EncroChat.
Source Next In Pact
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