Dans une déclaration à l’agence de presse Anadolu Arabic ce jeudi 13 août, la ministre turque du Commerce Ruhsar Pekcan annonce la signature d’accords «très importants» avec le Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen dirigé par Fayez el-Sarraj.
La conclusion de ces nouveaux accords intervient moins d’une semaine après l’annonce par Recep Tayyip Erdogan de la reprise des recherches d'hydrocarbures dans une zone disputée de la Méditerranée orientale.
En novembre 2019, un premier accord entre Ankara et Tripoli avait permis à la Turquie d’élargir sa zone d’exclusion maritime, suscitant la colère notamment de la Grèce et de l’Égypte.
La Turquie «a signé des accords économiques et commerciaux très importants avec la Libye» affirme la ministre, soulignant que «ces accords ouvrent la voie à l'achèvement des négociations entre les entreprises turques et leurs homologues libyennes».
En novembre 2019, le gouvernement turc et le GNA ont signé deux accords à Istanbul en présence du Président turc et du Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj.
Le premier définit des zones d'influence maritime entre les deux parties, tandis que le second porte sur le renforcement de la coopération sécuritaire et militaire.
Les tensions reprennent en Méditerranée orientale
Après la suspension en début de mois de ses activités de recherche d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, la Turquie a annoncé le 7 août leur reprise dans cette zone contestée. Une décision annoncée par le chef de l’État turc au lendemain de la signature d'un accord maritime entre Athènes et Le Caire dénoncé par Ankara.
Selon l’AFP, l’accordgréco-égyptien qui vise à délimiter les frontières maritimes entre les deux pays «semble être une réponse directe» à l’accord conclu en novembre dernier entre la Turquie et le gouvernement libyen de Tripoli.
Recep Tayyip Erdogan a affirmé que l'accord signé entre la Grèce et l’Égypte n'avait «aucune valeur», ajoutant que la Turquie «appliquerait avec détermination» son propre accord conclu avec le gouvernement libyen».
Le gaz, pomme de discorde
Depuis la découverte de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale, l'appétit des pays riverains, comme la Grèce, Chypre, la Turquie, l'Égypte et Israël s’est aiguisé.
Ainsi, la Turquie a multiplié les forages d’exploration au large de Chypre, s'attirant les foudres de la plupart des pays de la région et de l'Union européenne qui ont dénoncé des activités «illégales».
En juillet, Emmanuel Macron a également pointé la «violation» des souverainetés grecque et chypriote par la Turquie en Méditerranée orientale, appelant à sanctionner Ankara.
Source Sputnik News
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