Dimanche soir (heure australienne), Leifer a comparu devant le tribunal par liaison vidéo pour la première fois en deux ans, portant un haut bleu clair, des manches bleu foncé et un couvre-chef tichel blanc.
Elle n’a pas pris la parole lors de l’audience et le tribunal a rejeté une demande de publication de sa photographie.
La juge Daphné Barak-Erez a demandé aux avocats de Leifer pourquoi ils n’avaient pas essayé d’appeler le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour lui demander des notes de réunions présumées qu’il aurait eues avec des responsables australiens.
Les avocats de la défense ont également exigé les détails d’une rencontre entre l’une des trois sœurs de Melbourne qui l’a accusée d’abus sexuels et l’ancienne ministre de la Justice israélienne Ayelet Shaked.
Malka Leifer, l’ancien directeur de Melbourne a demandé son extradition vers l’Australie pour faire face à 74 chefs d’accusation pour agression sexuelle sur des élèves de sexe féminin dans un externat juif.
« Pourquoi ne parlez-vous pas à l’ancienne ministre et ne lui posez pas la question? Vous pouvez WhatsApp. C’est plus rapide que de vous adresser à la Cour suprême », a déclaré le juge, selon une traduction d’une audience de dimanche soir.
Le nouvel avocat de Leifer, Nick Kaufman, voulait également être informé d’une réunion entre M. Netanhayu et des responsables australiens en octobre 2019, rapportée dans le Times of Israel.
Le rapport affirmait que M. Netanyahu approuverait immédiatement l’extradition de Leifer s’il lui était ordonné de le faire par le tribunal de district de Jérusalem qui a entendu l’affaire.
Le juge Barak-Erez a interrogé l’avocat sur l’opportunité de consacrer du temps au tribunal avec la requête.
« Pourquoi ne pas appeler le Premier ministre Netanyahu pour clarifier? Pourquoi approcher un tiers hostile à votre position? » dit-elle.
M. Kaufman a répondu qu’il pensait qu’il « serait plus rapide » de passer par le tribunal après avoir appelé le bureau de M. Netanyahu et ne pas avoir reçu de réponse.
Les sœurs de Melbourne, Dassi Erlich, Nicole Meyer et Elly Sapper, ont accusé Leifer d’abus alors qu’elle était directrice de l’école ultra-orthodoxe Adass Israel School à Elsternwick.
Leifer a fui en Israël en 2008 peu de temps après que les sœurs aient alerté l’école de leur plainte.
Elle a échappé à la justice depuis lors, affirmant qu’elle n’était pas apte à être jugée lors d’une audience d’extradition en raison d’une maladie mentale.
Cependant, un rapport médical du tribunal l’a accusée de fraude et a déclaré qu’elle était apte à faire face à la justice.
Les sœurs Elly Sapir, Dassi Erlich et Nicole Meyer ont accusé Leifer d’abus alors qu’elle était directrice de l’école Adass Israel ultra-orthodoxe de Melbourne à Elsternwick.
Manny Waks, du groupe juif de survivants de maltraitance d’enfants Kol v’Oz, a déclaré devant le tribunal que l’audience de dimanche soir était un autre exemple de la stratégie de défense consistant à « essayer de retarder cette affaire le plus longtemps possible ».
« Il y a une tentative de saper et de politiser ce processus et d’essayer de faire croire que ce n’est pas juste pour Leifer et que tout est contre elle », a-t-il déclaré devant un tribunal.
« Nous allons voir la justice prévaloir, Malka Leifer va se retrouver dans un avion pour l’Australie en temps voulu. »
Le juge Barak-Erez n’a pas pris de décision immédiate sur l’opportunité d’accorder l’accès aux documents. L’affaire d’extradition devait commencer lundi soir, heure australienne, devant le tribunal de district de Jérusalem.
Source Japan FM
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