"La loi sur l'État-nation est la carte d'identité de l'État d'Israël et constitue le premier chapitre d'une future constitution.
Le problème est que dans ses dispositions actuelles elle ignore un quart des citoyens du pays, moi y compris, a déclaré Gadeer Kamal Mreeh, la députée Yesh Atid d'origine druze qui a déposé le projet de loi.
"Ce n'est ni éthique ni démocratique", a-t-elle affirmé.
"Mon intention n'est pas de menacer ou de saper le caractère de l'État en tant qu'État juif, ni sa judéité, ni ses symboles. Je viens simplement défendre la valeur fondamentale et cruciale qu'est l'égalité", a encore dit la députée lors du débat.
Réagissant à ces propos au nom de la coalition, Dudi Amsallem, député Likoud et ministre des Affaires numériques nationales, a rétorqué que G. Kamal Mreeh détenait des droits égaux à ceux des autres citoyens dans l'État d'Israël.
"Vous avez exactement les mêmes droits que moi, mais dans l'État d'Israël, il n'y a qu'une seule nation et c'est la nation juive", a-t-il martelé, indiquant que cette législation avait pour vocation initiale de "contrer la menace de la gauche" d'annuler la loi du retour accordant d'office la nationalité israélienne à tout Juif qui émigre en Israël.
La loi sur l'État-nation, adoptée par le gouvernement précédent en tant que loi fondamentale, a été fortement critiquée, accusée de définir les droits et symboles nationaux juifs, y compris l'importance de "l'implantation juive", mais sans garantir suffisamment l'égalité de tous les citoyens, en particulier des minorités.
Pendant la campagne électorale, la liste Bleu Blanc s'est engagée à modifier la loi, pour y inclure un langage explicite garantissant l'égalité des droits des non-Juifs du pays.
Source I24News
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