Dès à présent, la province d'Anvers impose à ses citoyens un couvre-feu : chacun doit rester chez soi entre 23h30 et 6h du matin (sauf pour les déplacements essentiels).
Le port du masque buccal est obligatoire dans tous les lieux publics et dans les endroits où la distance physique de 1,5 mètre ne peut être garantie. Les sports de contact individuels sont interdits, les sports d'équipe autorisés jusqu'à l'âge de 18 ans.
Le télétravail est obligatoire (alors qu’il est «recommandé» dans le reste de la Belgique).
Enfin, les marchés sont soumis aux mêmes règles que les magasins : il faut s'y rendre seul ou en compagnie d'un enfant mineur, les courses étant limitées à 30 minutes.
A son tour, la Belgique vire «à l'orange»
Ces mesures ont été décrétées par la gouverneure de la province, la chrétienne-démocrate Cathy Berx.
Qui avertit : «N’allez pas faire la fête, ne vous exposez pas vous et les autres au danger […] L’impact du covid-19 peut être aussi grave pour les plus jeunes si leur état empire que pour les personnes âgées».
La ville portuaire et sa province s’imposent ainsi un confinement d’un genre nouveau. Toutefois, les magasins restent ouverts et la bulle sociale est fixée comme pour tous les Belges à 5 personnes par foyer (hormis les enfants) pendant les quatre semaines à venir, conformément à la décision qui a été prise par le Conseil national de sécurité (CNS), lundi.
La batterie de mesures sanitaires supplémentaires imposée à Anvers est justifiée par l’impressionnante flambée virale qui menace ses habitants. Ce week-end, 47% des contaminations (en nette hausse) ont été relevées dans la métropole dirigée par le président de la N-VA nationaliste flamande Bart De Wever.
Le même Bart De Wever a exercé une pression maximale sur le gouvernement Wilmès pour qu’un Conseil national de sécurité se tienne lundi, anticipant ainsi de quatre jours la réunion initialement fixée le vendredi 31 juillet.
Pour que le nationaliste n’ait pas à porter seul la responsabilité du reconfinement partiel de sa ville, il fallait que le reste de la Belgique soit associé aux nouvelles mesures.
Le CNS a finalement accepté de porter le chapeau, mais à la condition qu’Anvers fasse le nécessaire pour combattre le virus.
Le virus reprend sa course dans la Grande Région
Ce n’est toutefois pas Bart De Wever qui a pris les mesures exigées, mais la gouverneure de la province Cathy Berx. Depuis plusieurs jours, De Wever se refusait à reconfiner les quartiers concernés par le rebond de la pandémie, craignant d’être accusé de stigmatiser des communautés entières. Il s’agit en effet de quartiers turcs et juifs. La gestion sanitaire de la ville menaçait de prendre ainsi un tour électoraliste.
Dans la nuit de lundi à mardi, Bart De Wever est toutefois sorti du bois pour assurer via son porte-parole que les nouvelles mesures seront « strictement appliquées » à Anvers.
Au plan national, les nouvelles dispositions sanitaires décidées lundi auront un impact certain sur plusieurs secteurs de l’économie.
La réduction de la bulle sociale condamne ainsi les gîtes touristiques de moyenne et de grande capacité à la fermeture, d’où les réticences du monde politique wallon.
Les manifestations culturelles et sportives devront compter sur un public à nouveau réduit (100 personnes en intérieur et 200 en extérieur maximum). La foire du Midi, une attraction estivale incontournable du paysage bruxellois, est annulée au dernier moment…
Les restrictions se multiplient dans le monde
Les Belges pourront se consoler en se disant que, pour l’instant, leurs vacances à l’étranger ne sont pas menacées. Ils peuvent continuer à se déplacer vers les autres pays européens, mais doivent tenir compte du formulaire de voyage (Passenger Locator Form) finalisé lundi.
Il deviendra obligatoire pour tous les retours depuis l’étranger à partir du 1er août, peu importe le mode de transport et la raison du déplacement, pour peu que l’absence du pays dépasse les 48 heures.
Selon le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem, des contrôles «ponctuels et dynamiques» seront effectués pour que l’obligation de remplir le formulaire soit respectée.
Depuis lundi, les agents de police verbalisent tout qui ne porte le masque là où il est devenu obligatoire, soit essentiellement dans les commerces, lors de l’accès aux établissements de l’horeca et dans les rues fréquentées. A bon entendeur…
Source Wort
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