jeudi 25 juin 2020

L’affaire Demjanjuk, des années d' imbroglio


A la fin des années 70, l’Ukrainien John Demjanjuk, ancien mécanicien automobile d’une usine Ford de l’Ohio, est accusé d’être «Ivan le Terrible», gardien sanguinaire du camp de Treblinka. Jugé en Israël, il fut condamné à mort en 1988. Mais l’arrêt fut cassé lorsque des documents du KGB transmis après la chute du Rideau de fer établirent qu’«Ivan le Terrible» était un homme répondant au nom d’Ivan Marchenko, et que ce n’était pas Demjanjuk......Détails........


Il est toutefois également établi que l’accusé était gardien d’un camp de concentration. 
«Les juges, qui ne sont que des êtres humains, ne peuvent atteindre la perfection, et il est juste qu’ils jugent sur la base de ce qui leur est présenté, et sur cette seule base», indique en 1993 la Cour suprême israélienne lors de son acquittement. 
De retour aux Etats-Unis, il est accusé de complicité dans l’extermination de 27 900 Juifs au camp de Sobibor, en Pologne. Ses avocats s’opposent à une extradition en Allemagne en raison de son état de santé, arguant que l’envoyer dans un avion serait un acte de torture. 
Mais l’extradition est décidée une fois que des caméras de surveillance montrent l’homme parfaitement capable de se déplacer seul - il feignait visiblement de gésir sur une civière. 
En 2009, son procès s’ouvre à Munich. Condamné à cinq ans de prison en 2011, il fait appel. Remis en liberté dès sa condamnation en raison de son état de santé, il meurt en 2012 dans une maison de retraite de Bavière. 
Son procès aura permis à la justice allemande de punir la participation, même passive, aux crimes nazis. Ce sera confirmé en 2015 lors du procès d’Oskar Gröning, dit «le comptable d’Auschwitz».

Par Par Johanna Luyssen

Source Liberation
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