mardi 24 décembre 2019

2019, année de l'extinction de la volatilité des monnaies....


A l'exception de la livre sterling, la volatilité de la plupart des grandes monnaies a chuté près de son plus bas historique. Elle pourrait remonter en 2020 en cas de forte contraction de l'économie américaine. La banque d'Israël fait figure d'exception puisqu'elle a tenté de limiter l'appréciation de sa monnaie, en hausse de 8 % contre le billet vert cette année.......Détails.........


Les élections américaines et le statu quo monétaire vont engendrer de la nervosité. Et pour changer,
La volatilité est devenue une espèce menacée sur les marchés des changes, qui n'ont plus de « flottants » que le nom.  A l'exception de la livre sterling , les grandes monnaies, comme l'euro , ont connu en 2019 de très faibles variations. L'indice JP Morgan de la volatilité sur les changes est tout proche de son plus bas historique atteint au printemps 2007 avant déclenchement de la crise des « subprimes ». 
L'autre période de très faible volatilité sur les monnaies remonte à 2014. En revanche, fin 2008, la volatilité, plus de cinq fois supérieure au niveau actuel, avait atteint des records.
« La bonne résistance de l'économie américaine a maintenu la volatilité à un bas niveau cette année » constatent Rohini Grover et George Saravelos, stratèges à la Deutsche Bank. 
« Une plus forte croissance aux Etats-Unis fait baisser la volatilité des monnaies alors qu'une récession la fait remonter. »
Plus la volatilité est basse et les options peu chères, plus les investisseurs et trésorier peuvent se protéger contre les variations des devises à un prix attractif. Mais les faibles variations des devises découragent les flux spéculatifs (hedge funds, traders amateurs). 
Sur les 11 premiers mois de l'année, les hedge funds ont gagné seulement 1,7 % sur les monnaies, selon Hedge Fund Research.
Les banques centrales de nombreux pays (Brésil, Chili , Hong Kong, Chine…) sont intervenues  pour ramener le calme sur leur devise et contrer les spéculateurs. 
La plupart ont soutenu leur devise. La banque d'Israël fait figure d'exception puisqu'elle a tenté de limiter l'appréciation de sa monnaie, en hausse de 8 % contre le billet vert cette année.
« La volatilité de l'euro-dollar est influencée par l'écart de croissance entre les Etats-Unis et la zone euro. 
Elle est basse quand l'économie américaine croît plus vite que celle de la zone euro et remonte quand elles convergent » constate Olivier Korber, analyste quantitatif chez SG. 
Autrement dit, quand l'activité évolue à un rythme comparable des deux côtés de l'Atlantique, les marchés hésitent à parier sur l'une ou l'autre des deux zones d'investissement, ce qui créé de l'instabilité pour les monnaies. Le ralentissement américain en 2020 devrait réduire l'écart de croissance et favoriser la remontée de la volatilité de  l'euro-dollar .
De même « la volatilité de l'euro-dollar tend à baisser durant les cycles réguliers de politique monétaire, hormis durant l'assouplissement agressif qui avait suivi la grande crise financière », estime Olivier Korber. 
Une fois qu'un cycle monétaire classique démarre, les décisions de la banque centrale sont davantage prévisibles, ce qui limite les incertitudes. Les périodes de statu quo prolongé entretiennent la nervosité. Les marchés réagissent alors aux « petites phrases » et autres allusions.
L'année prochaine, les stratèges anticipent une politique monétaire inchangée de la part de la Réserve Fédérale (Fed) et peu ou pas de nouvelles mesures de soutien de la part de la BCE. Mais le président Donald Trump ne manquera pas de  combler le vide laissé par Fed par ses « tweets » nombreux ( dollar , critique de la politique monétaire).
« Les marchés des changes devraient être tout sauf ennuyeux en 2020 », avertit Goldman Sachs. 
Les élections américaines avec deux camps aux antipodes pourraient créer des remous sur le dollar. 
Lors de la victoire surprise de Donald Trump, la volatilité des marchés était près de deux fois supérieure au niveau actuel.

Source Les Echos
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