A la veille des élections législatives du 17 septembre, Koide9enisrael a voulu apporter un éclairage concernant les choix qui se présentent. Voici donc une présentation des candidats, des enjeux ainsi que les résultats des derniers sondages........Décryptage..........
Les ultra-orthodoxes se mobilisent pour défendre l'âme juive d'Israël
Mr Khomitzky vit, comme de nombreux ultra-orthodoxes qui étudient la Torah à plein temps, de l'argent gagné par le travail de son épouse et de la maigre rente qui lui est versée en tant qu'étudiant de Yeshiva.
Il craint que cet équilibre soit perturbé si Bleu & Blanc, dirigé par l'ancien chef d'état-major de l'armée Benny Gantz, accédait au pouvoir.
"Les laïcs tentent de faire de ce pays un endroit complètement laïc", a-t-il déclaré.
Les ultra-orthodoxes, également appelés Haredim, ne représentent que 12% de la population israélienne mais ce pourcentage croît rapidement grâce à leur taux de natalité élevé. La femme haredi a en moyenne sept enfants, contre trois chez les israéliens (en moyenne).
Les rabbins ont fait passer le message que "c'est un devoir religieux d'aller voter et que le vote aux partis Haredi assurera aux votants leur place dans l'au-delà".
En conséquence, la participation électorale des Haredi est bien supérieure à celle du reste du pays.
Lors de la dernière élection, la ville ultra-orthodoxe de Modiin Illit a enregistré un taux de participation de 85% alors que le taux national de participation n'était que de 68% !
Malgré leur phobie des technologies modernes, qui, craignent-ils, corrompent les jeunes esprits avec la pornographie et la laïcité, Shas et UTJ ont mis au point des mécanismes politiques avancés et tiennent des registres détaillés de leurs électeurs.
Les jours d’élection, les partis envoient des volontaires au domicile de ceux qui ne se sont pas allé voter pour s’occuper des nombreux enfants afin que les parents aillent voter.
Cependant, certaines des factions religieuses les plus extrêmes ne votent pas du tout, car elles croient que la politique est en soit un péché.
«La Torah interdit de participer aux élections», peut-on lire sur un panneau publicitaire à Jérusalem.
Les partis religieux au cœur de l’échiquier politique
La campagne électorale touche à sa fin en Israël. C’est ce mardi 17 septembre que les électeurs désigneront leurs députés, pour un second scrutin en cinq mois. En avril dernier, Benyamin Netanyahu avait été incapable de constituer une coalition. Son ancien ministre de la Défense, Avigdor Liberman, avait refusé de rejoindre son gouvernement, dénonçant les concessions faites aux partis religieux.
Les relations entre l’État et la religion se sont imposées dans la campagne. Mais les partis religieux conservent une base solide. Dans un café de Tel Aviv, devant un public majoritairement laïc, trois candidats aux législatives débattent du rapport entre la religion et l’État.
Au cœur des échanges, la mise en place de transports en commun le shabbat, jour hebdomadaire de repos dans la religion juive, et l’instauration d’un mariage civil. À gauche comme à droite, des partis cherchent à bousculer le statu quo établi à la création du pays.
Mais cette contestation des règles religieuses pourrait pousser les croyants à faire bloc, estime Rananel Cohen, un ultra-orthodoxe vivant à Tibériade dans le nord du pays. « Je pense que chaque juif croyant va voter pour un parti qui lui ressemble, constate-t-il.
Beaucoup de pratiquants votaient déjà pour les partis religieux mais aujourd’hui, cette tendance s’est renforcée. »
Traditionnellement, les ultra-orthodoxes sont plus mobilisés que les autres communautés. La prégnance des questions religieuses dans le débat pourrait accroître encore leur participation.
Et même si leurs partis retrouvent les bancs de l’opposition, ils pourraient conserver un poids politique important, estime Shuki Friedman, directeur du centre « Nation, État et religion » à l’Institut israélien de la Démocratie.
« Ce qu’on a constaté en 2013, assure Shki Friedman, c’est que Netanyahu et les autres partis avaient conscience qu’ils pourraient avoir besoin des ultra-orthodoxes dans un futur gouvernement. Netanyahu a préféré ne pas toucher aux sujets brûlants. »
Depuis le début des années 1980, les partis ultra-orthodoxes ont intégré la majorité des gouvernements israéliens.
Avigdor Lieberman, le "tsar" de la nuit devenu rival de "Bibi" Netanyahu
Avigdor Lieberman, ancien videur de boîte de nuit à la carrière politique émaillée de déclarations fracassantes, est passé d'allié stratégique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'un de ses plus virulents opposants.
Né dans la république soviétique de Moldavie, M. Lieberman, 61 ans, a émigré en 1978 en Israël, où il a effectué son service militaire et travaillé un temps comme videur de boîte de nuit.
Les médias l'ont affublé des surnoms de "tsar", de "Raspoutine" et de "KGB", en allusion à son comportement autoritaire et à ses origines, dont son verbe lent en hébreu conserve un lourd accent.
Diplômé en sciences sociales, il a rejoint le Likoud, le grand parti de droite, dont il a gravi les échelons jusqu'à devenir directeur de cabinet de Benjamin Netanyahu lors de son premier mandat (1996-1999). Mentor de "Bibi", il est pour beaucoup dans son ascension.
Mais, en 1999, il a créé son propre parti de droite, Israël Beiteinou, capitalisant sur le vote du million d'Israéliens émigrés comme lui de l'ex-URSS, une base électorale qu'il a élargie.
Depuis 2001, il a détenu divers portefeuilles, dont celui des Affaires étrangères de M. Netanyahu (2009-2012 et 2013-2015).
En tant que chef de la diplomatie israélienne, il était devenu la bête boire de l'Union européenne, qu'il accusait d'adopter des politiques trop favorables aux Palestiniens et hostiles aux juifs.
En novembre dernier, il a démissionné de son poste de ministre de la Défense dans le gouvernement de Benjamin Netanyahu, pour protester contre un accord de cessez-le-feu avec les groupes palestiniens de Gaza, dénonçant une "capitulation devant le terrorisme".
Sa démission avait contribué à l'éclatement de la coalition gouvernementale.
Aux élections qui ont suivi, en avril, son parti a remporté cinq des 120 sièges au Parlement. Mais Avigdor Lieberman a exigé une loi obligeant les jeunes ultra-orthodoxes à effectuer leur service militaire en échange de sa participation à une coalition.
Faute d'accord, le Parlement a été dissous et de nouvelles élections ont été convoquées pour le 17 septembre.
Aujourd'hui, les sondages créditent son parti d'une dizaine de sièges, ce qui, dans un paysage politique israélien fragmenté, pourrait rendre son soutien essentiel à toute coalition gouvernementale.
M. Lieberman est connu pour ses déclarations fracassantes, affirmant par exemple que le président palestinien Mahmoud Abbas est un "terroriste diplomate" (2014), que les Arabes israéliens déloyaux envers Israël "méritent de se faire décapiter à la hache" (2015) et que Benjamin Netanyahu est "un menteur, un tricheur et une crapule" (2016).
Sa campagne pour les élections du 17 septembre est centrée sur les "dangers" pour Israël de devenir un "Etat de la Halakha (la loi religieuse juive)", dirigé par le judaïsme religieux, avec une coalition dans laquelle les partis ultra-orthodoxes joindraient leurs forces à celles des factions religieuses, qualifiées par Avigdor Lieberman de "messianiques".
M. Lieberman, marié et père de trois enfants, n'est pas un partisan du "Grand Israël", défendu par le lobby des colons, mais vit à Nokdim, une colonie juive près de Bethléem, en Cisjordanie occupée. Il juge irréaliste la paix avec les Palestiniens, mais se dit prêt à essayer.
La petite bataille pour le « vote français de droite »
Au cours de la dernière décennie, la France a été le premier foyer d’immigrants vers Israël de tout l’Occident, devant les Etats-Unis. Et dans la campagne pour les législatives israéliennes de mardi, les partis courtisent le « vote français de droite ».
En Israël, on parle souvent du vote des immigrés d’ex-URSS, qui comptent pour plus de 10% de la population.
De grandes banderoles en hébreu et en russe –aux couleurs du Likoud (droite) du Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’Avigdor Lieberman, chef d’un parti nationaliste laïc qui fédère le « vote russe »– se dressent sur les grands boulevards du pays.
Mais, bien que plus discret, le « vote français » commence aussi à émerger.
Pour l’élection de mardi, tous les grands partis ont un porte-parole francophone ou des candidats maîtrisant cette langue sur leur liste électorale. Et les chefs de partis s’adressent directement aux électeurs français.
« Mes chers amis, je vous aime », lance en français, regard visant la caméra, Benjamin Netanyahu dans un spot de campagne diffusé sur les réseaux sociaux.
« Je veux vous remercier pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé à Netanya (ville côtière au tiers français) et d’autres villes et je voudrais que vous utilisiez toute cette énergie pour vous mobiliser afin que le Likoud obtienne un maximum de voix », poursuit-il en hébreu, avant de conclure son message par un « merci beaucoup ».
Dans ce message, M. Netanyahu mentionne exclusivement le Likoud car, dans sa lutte électorale serrée face au parti « Bleu-Blanc » de l’ex-chef de l’armée Benny Gantz, le chef du gouvernement doit éviter l’éparpillement des votes à droite.
« En Israël, il y a un vote français dans le sens où les Français votent beaucoup plus à droite que la moyenne (…). Ils correspondent aussi au caractère sociologique de la droite israélienne, c’est-à-dire qu’ils sont séfarades et qu’ils sont plus religieux », dit Benjamin Lachkar, responsable francophone du Likoud.
D’après lui, les « concurrents » du parti du Premier ministre au sein de cet électorat sont les autres formations de droite, comme la liste Yamina de l’ultra-droitière Ayelet Skaked.
Sur les ondes de la chaîne i24 news, qui diffuse depuis Jaffa, en anglais, en arabe et en français, Mme Shaked a courtisé directement le vote français en arguant que le ministère de l’Intégration de M. Netanyahu avait « beaucoup investi dans l’immigration de Russie » et à l’inverse « laissé de côté » voire « abandonné l’immigration de France ».
Une référence, notamment, aux difficultés d’intégration des Français sur le marché de l’emploi ou dans le système scolaire en hébreu.
Au cours de la dernière décennie, la France a été le troisième vivier de candidats à l' »aliyah », le « retour » en Israël, avec 30.000 immigrants –dont un pic de près de 7.000 en 2015, année des attentats de Paris– derrière la Russie et l’Ukraine mais devant les Etats-Unis, selon les données officielles.
Aujourd’hui, au moins 70.000 Français vivent en Israël, et le nombre de francophones dépasse facilement les 100.000.
Fait notable, Ayelet Shaked a précisé que son programme d’intégration pour les francophones avait été développé avec Qualita, grande association locale vouée à l’intégration des « olim » (immigrants) français. Son directeur, Ariel Kandel, a appelé à voter pour Mme Shaked afin de défendre « les valeurs chères aux olim de France ».
Netanyahu n'exclu pas de prendre des ministres arabes dans son gouvernement
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a multiplié les interventions dans les médias samedi soir et dimanche, affirmant notamment qu’il ne chercherait pas à faire adopter une loi susceptible de lui assurer l’immunité face aux soupçons qui pèsent sur lui dans des affaires de corruption.
Au site d’information Ynet, Netanyahu a affirmé qu'il n’excluait pas de prendre des ministres arabes dans sa prochaine coalition, excluant toutefois les deux figures de la Liste arabe unifiée, Ahmed Tibi et Ayman Odeh.
Il a également rejeté les craintes selon lesquelles le projet de pacte de défense que pourrait signer prochainement Jérusalem et Washington, « attacherait les mains » d’lsraël en matière de sécurité, assurant que l’Etat hébreu conservera sa liberté d’action dans tous les domaines.
Mais c’est à la radio israélienne que le Premier ministre a réservé sa promesse la plus inattendue. S’il n’arrive pas à former de coalition à l’issue du prochain scrutin, il a promis qu’il rendrait son mandat au président Reuven Rivlin.
Les derniers sondages
Si les élections avaient lieu vendredi, le Likoud de Benyamin Netanyahu serait à égalité avec la formation centriste Bleu Blanc menée pat Benny Gantz et Yair Lapid et obtiendrait 32 sièges, d'après l'enquête menée par l'Institut de sondage dirigé par Mano Geva.
La liste de droite Yamina présidée par Ayelet Shaked, décrocherait 8 places, et le parti d'extrême droite Force juive passerait tout juste le seuil d'éligibilité pour s'emparer de 4 sièges.
Les partis ultra-orthodoxes, le Judaïsme unifié de la Torah et Shas, se maintiendraient eux à 8 et 7 sièges selon le sondage.
Le bloc de droite, qui comptabilise ainsi 44 sièges, n'obtiendrait que 59 places s'il était renforcé par les partis religieux, un résultat encore insuffisant pour une coalition sans les 8 sièges obtenus par Avigdor Lieberman, chef de file du parti Israel Beiteinou.
Le bloc centre-gauche, pour sa part n'atteint que 43 sièges, l'Union démocratique n'en obtenant que 6 et la liste Travailliste-Gesher pas plus de 5.
Sachez que Koide9enisrael appelle les israéliens a voter pour le parti Shas, les religieux séfarades ne devrait pas voter pour un autre parti. L'ensemble des leaders de la communauté séfarades ont appelé au vote pour le parti Shas (שס), il n'y a donc pas d'autre vote possible......C'est dit, cela évitera des questions inutiles!
Sources Koide9enisrael & Yahoo News & La Libre & I24News & I24News & Journal du Senegal
Vous nous aimez, prouvez-le....