La présidente du FN a rappellé lors d'une interview sur RTL que le cofondateur de Mediapart avait approuvé en 1972 l’assassinat des athlètes israéliens aux JO de Munich. « Je suis scandalisée que le président de la République française se fasse interviewer durant deux heures par un homme qui a justifié et s’est réjoui de l’assassinat des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich » : Marine Le Pen, invitée mardi matin de RTL, n’y est pas allée de main morte.......Détails et vidéo.........
Edwy Plenel, ancien journaliste au Monde et cofondateur en 2008 de Mediapart, doit en effet interviewer Emmanuel Macron dimanche, sur BFM TV, au côté de Jean-Jacques Bourdin.
Pour la présidente du FN, Edwy Plenel est « discrédité » et « tout à fait illégitime » à cette place. « Drôle de leçon et drôle de signal lancés tout de même alors que nous sommes en guerre contre le terrorisme islamiste », a ajouté la présidente du Front national.
Le 5 septembre 1972 à Munich, pendant les Jeux Olympiques, 11 athlètes israéliens avaient été assassinés par un commando du groupe terroriste palestinien Septembre Noir.
Cinq terroristes et un policier avaient également été tués. A l’époque, le jeune Edwy Plenel écrivait dans Rouge, l’hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire, sous le pseudonyme de Joseph Krasny.
Dans Enquête sur Edwy Plenel, livre sorti en 2008, le journaliste Laurent Huberson avait publié ces écrits de 1972 : « L’action de Septembre Noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël (...)
Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir.
Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation (...)
A Munich, la fin si tragique, selon les philistins de tous poils qui ne disent mot de l’assassinat des militants palestiniens, a été voulue et provoquée par les puissances impérialistes et particulièrement Israël. Il fut froidement décidé d’aller au carnage ».
Début avril, l’avocat Gilles-William Goldnadel (relayé notamment par la députée LR Valérie Boyer) avait interpellé Edwy Plenel en exhumant ces écrits de 1972. Le président de Mediapart n’avait pas répondu à l’avocat, mais avait en revanche déclaré au site CheckNews de Libération : « Ce texte, écrit il y a plus de 45 ans, dans un contexte tout autre et alors que j’avais 20 ans, exprime une position que je récuse fermement aujourd’hui.
Elle n’avait rien d’exceptionnel dans l’extrême gauche de l’époque, comme en témoigne un article de Jean-Paul Sartre, le fondateur de Libération, sur Munich dans La Cause du peuple – J’accuse du 15 octobre 1972.
Tout comme ce philosophe, j’ai toujours dénoncé et combattu l’antisémitisme d’où qu’il vienne et sans hésitation.
Mais je refuse l’intimidation qui consiste à taxer d’antisémite toute critique de la politique de l’Etat d’Israël. »
Les autres leaders du FN (notamment les députés Louis Aliot et Sébastien Chenu) ont relayé ce propos et cette indignation tout au long de la journée, Jérôme Rivière publiant même un communiqué en anglais, ce qui est peut-être (sous réserve de vérification) une « première » pour le parti de Marine Le Pen. Lors de la séance des questions au gouvernement, mardi après-midi, le député LR Jean-Charles Taugourdeau (Maine-et-Loire) est allé dans le même sens.
Source L'Opinion
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