D’après l’enquête annuelle sur les actes antisémites commis dans le monde que vient de publier le Centre Kantor d’Études du Judaïsme mondial à l’université de Tel-Aviv, quelque 410 attaques ont été commises en tout en 2015 pour 766 en 2014, ce qui équivaut à une baisse notable de 46 %...
D’après l’enquête annuelle sur les actes antisémites commis dans le monde que vient de publier le Centre Kantor d’Études du Judaïsme mondial à l’université de Tel-Aviv, quelque 410 attaques ont été commises en tout en 2015 pour 766 en 2014, ce qui équivaut à une baisse notable de 46 %.
Or, relève aussi cette étude, cette baisse qualitative relative au nombre d’agressions en 2015 s’est toutefois accompagnée d’une nette aggravation dans la violence des attaques recensées : « L’année 2015 a commencé avec cette marée de sang et de terreur en janvier à Paris contre le journal Charlie Hebdo et l’Hyper-Casher de Vincennes, et elle s’est achevée toujours à Paris en ce sinistre 13 novembre avec l’horrible massacre de 130 personnes, a ainsi déclaré le Dr Moché Kantor, président du Congrès juif européen et sponsor de cette enquête lors d’une conférence donnée voilà quelques jours à l’université de Tel-Aviv. Pourtant, en valeur absolue, le nombre d’incidents antisémites recensés partout dans le monde a très sensiblement baissé en 2015, tout particulièrement lors des premiers mois de l’année en comparaison avec les chiffres très élevés de 2014 ».Une réduction que ce rapport attribue « aux renforcements massifs des dispositifs de sécurité effectués dans la plupart les lieux et sites juifs », d’autant, note-t-il pour corroborer cette thèse, que dans les pays où les communautés n’ont pas mis en pratique ce renforcement sécuritaire comme ceux de Scandinavie et d’Europe centrale , le nombre des agressions s’est justement maintenu à son haut niveau de 2014.
Toutefois, ce document relève aussi qu’en 2015, « l’antisémitisme institutionnel et les cas de diffamation et d’agressions verbales contre le peuple juif dans son ensemble se sont maintenus au même niveau que l’année précédente, voire même plus » - Kantor citant à l’appui de cette analyse l’actuelle polémique interne qui agite le parti travailliste britannique.
Laquelle, selon lui, « montre à qui en douterait encore que l’antisémitisme institutionnel est bel et bien en train de redresser son affreux visage au cur même de l’Europe occidentale ».
Et de préciser à ce propos : « Les récents développements enregistrés au sein du parti travailliste britannique et de l’Union des Étudiants du Royaume-Uni montrent à l’évidence que les Juifs sont à nouveau ciblés, et cette fois par des forces et mouvements se disant ‘progressistes’ - alors qu’elles ne font que mettre au goût du jour les préjugés anti-judaïques les plus éculés et archaïques de l’histoire ancienne du Vieux-Continent !
Voilà pourquoi j’ai expliqué depuis longtemps déjà que l’ensemble du spectre politique de la gauche extrême ou pas jusqu’à l’extrême droite – affiche malheureusement dans certains pays européens pourtant “avancés” un visage haineux et intolérant à l’encontre des Juifs s’apparentant à celui du fascisme. (...)
À preuve les dires aberrants de l’ancien maire travailliste de Londres, Ken Livingstone - depuis lors suspendu - qui avait osé prétendre qu’Adolf Hitler était sioniste. (...) Et ce, alors qu’une autre parlementaire britannique, Naz Zorah Shah, vient d’être elle aussi suspendue par son parti fin avril dernier pour avoir carrément suggéré que tous les Juifs d’Israël soient “transférés” de force vers les USA. »
Richard Darmon
Source Chiourim