mardi 17 mai 2016

Le fils de Imad Mughniyeh nommé chef militaire du Hezbollah en remplacement de Badreddine (assassiné la semaine dernière)



Le journal Asharq Al-Awsat a annoncé que Mustafa Mughniyeh, le fils aîné d'Imad Mughniyeh et le neveu de Mustafa Badreddine, le commandant militaire du Hezbollah qui a été assassiné la semaine dernière en Syrie, a été nommé son successeur. Il est donc officiellement le nouveau chef militaire du Hezbollah mais aussi l'une des personnes les moin connue de l'organisation terroriste...Détails...






Asharq Al-Awsat est l'un des plus grands journaux du monde arabe mais il est associé à un journal saoudien qui s'oppose au Hezbollah, les médias libanais n'ont pas signalé quoi que ce soit au sujet d'un remplacement.








Imad Mughniyeh



Mustafa Mughniyeh est né en 1987, il est une des figures les plus secrètes de l'organisation terroriste et aucune photo de lui n'a jamais été diffusée.
Selon Ronen Solomon, un chercheur à l'Intel intelligence Times, Mustafa Mughniyeh a été instruit en Iran à un âge précoce. 
Après avoir terminé sa formation militaire, il a assisté son père lors de ses voyages et de ses missions.
En Janvier 2015, Jihad Mughniyeh, le frère cadet de Mustafa, a été éliminé lors d'une attaque de l'armée de l' air israélienne en Syrie. 





Jihad Mughniyeh



Un an plus tard, en Janvier 2016, en Inde pour la première fois, un membre du Hezbollah a affirmé que Mustafa Mughniyeh travaillait également dans les rangs de l'organisation chiite contre Israël et contre les rebelles en Syrie.
Ces révélations avaient pour but de contrer les affirmation du Figaro, affirmant que Mustafa Mughniyeh avait été arrêté car il était soupçonné de travailler pour la CIA et le Mossad !


La famille Mughniyeh  en Iran en 1987





Rappelons que Imad Mughniyeh était depuis les années 1980, un des chefs Hezbollah chiite libanais dont il fut un des activistes, un partisan de la guerre clandestine et un théoricien de l'attentat à la voiture piégée et de la prise d'otages.
Il fut alternativement décrit comme la tête de sa section sécurité, un important officier de son service de renseignements, et comme un fondateur de cette organisation. Il dirigeait la branche internationale du Hezbollah en particulier des liaisons avec la Syrie et l'Iran.
C'est en réaction contre "l'occupation israélienne du Liban" en 1982 qu'il rejoignit le mouvement chiite Amal.
Il est soupçonné d'être l'organisateur de la double attaque meurtrière contre l'ambassade américaine à Beyrouth et contre les bases des Marines américains et des paras français, qui en 1983, avaient forcé les Occidentaux à se retirer du Liban.
Il utilisait le nom Hajj Radwane comme pseudonyme et était recherché par le Mossad, la CIA et Interpol qui le recherchait à la demande de l'Argentine à la suite de sa participation présumée à l'attentat de 1994 contre l'Association mutuelle israélite argentine.


Batiment de l'Amia




Il faisait aussi partie de la liste européenne des terroristes recherchés.
Selon Robert Baer, Imad Moughniyeh était le chef de l'Organisation du Jihad islamique, responsable d'un grand nombre d'attentats et d'enlèvements dans les années 1980, notamment :
- l'attentat-suicide contre l'ambassade des États-Unis à Beyrouth le 18 avril 1983 ;
- les attentats-suicide du 23 octobre 1983 contre les casernements américain et français à Beyrouth, ayant fait 350 morts ;
- l'enlèvement tout au long des années 1980 de plusieurs occidentaux et en particulier le rapt et de

- l'exécution en 1984 du chef du bureau de la CIA au Liban, William Buckley ;
- le détournement sur Beyrouth du vol TWA 847 en 1985 (un mort américain) ;
- l'enlèvement et l'exécution du journaliste français Michel Seurat en 1986 ;
- l'attentat de l'AMIA à Buenos Aires en 1994 contre un centre communautaire juif (cet attentat n'est cependant pas éclairci)

Recherché activement par les services secrets israéliens, américains et français, il s'était réfugié en Iran vers la fin des années 1980 où il collabora avec les responsables du ministère du Renseignement et de la sécurité avant de devenir le chef des opérations extérieures du Hezbollah.
En 1994, son frère trouve la mort dans l'explosion d'une voiture piégée à Beyrouth, une opération imputée au Mossad israélien.
À l'époque, des informations laissaient entendre qu'Imad était déjà la personne visée.
Son cousin et beau-frère Mustafa Yousef Badreddine, membre du Parti islamique Dawa irakien, a été condamné à mort par le Koweït pour sa participation présumée à l'attentat-suicide du 12 décembre 1983 (en) contre l'ambassade américaine au Koweït.
C'est lui qui a été assassiné la semaine dernière en Syrie....Au suivant...




Mustafa Badreddrine



Source Koide9enisrael