jeudi 11 février 2016

Patricia Lahy-Engel, directrice de l’accélérateur israélien TheHive




Beaucoup de jeunes pousses se sont inspirées de technologies de pointe mise au point par Tsahal pour les exporter à d’autres applications. Patricia Lahy-Engel, directrice de l’accélérateur israélien TheHive, ajoute “Le rôle du service militaire est aussi important pour l’esprit entrepreneurial, à 18 ans les jeunes, hommes comme femmes, doivent le suivre et s’engager dans des missions responsabilitantes ou encore apprendre à gérer l’inattendu et improviser....



Cela les met dans une perspective de prise d’initiative qui correspond très bien au lancement d’une startup.” Cependant, Tel Aviv reste encore très dépendante de la situation géopolitique de la région et on peut penser que sa pleine prospérité ne sera atteinte qu’en temps de paix.
Pourtant, cela n’empêche pas les grands groupes de s’implanter sur le territoire et d’y voir toute sa richesse.
Ainsi, de grands acteurs des Tech ont des centres de recherche à Tel Aviv, comme Apple, Facebook, Microsoft ou encore Google.
Toutefois, ils n’hésitent pas à racheter des jeunes pousses locales, Ed Frank a d’ailleurs un avis sur la question: “Les israéliens ont le sens du marché, lorsqu’ils en ont l’occasion ils ont tendance à préférer vendre. Je pense que c’est une bonne chose en général même si c’est un peu triste que l’entreprise Waze ait été rachetée par Google pour un milliard de dollars (startup de navigation GPS sur application mobile).
Waze aurait pu rester indépendant et ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire pour Israel. Mais on peut aussi se dire que maintenant les personnes qui ont lancé Waze vont initier d’autres startups et que c’est une effervescence positive qui va se mettre en place.”
Le marché local étant relativement limité, les start-ups israéliennes se développent très bien à l’international et ce aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. La majorité des produits et services sont directement commercialisés en anglais.
Ed Frank explique: “Israel n’est pas le pays où il est le plus simple de s’installer. En tant que startup vous avez besoin d’une autorisation spéciale par exemple. Mais le gouvernement a mis en place un système d’aide de “landing pack” pour contrer cela et inciter des entrepreneurs internationaux à s’installer sur place.”
Quand on demande à Patricia Lahy-Engel son bilan des atouts et faiblesses d’Israel, elle répond: “Ici les choses bougent très vite, et cela a de bons et de mauvais côtés. A la fois la réactivité est élevée comparé à ce que je connais de France par exemple mais parfois cela va trop vite et nous savons moins planifier.
Nous avons par contre un très bon vivier de compétences et un fort intérêt pour le secteur technologique. Mais nous devons améliorer notre vision à long terme et savoir passer de la phase de startups à celle de grands groupes.”


Source Israel Valley