dimanche 11 octobre 2015

Chute du business en Israël ? La situation sécuritaire a un réel impact


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Nous avons voulu vérifier les affirmations de la presse française sur les conséquences directes de la “guerre des couteaux”. L’article de Libération (ci-dessous extrait) se révèle exact. Une baisse de fréquentation des lieux publics non sécurisés (les Centres Commerciaux sont protégés) est à constater...



Les rues de la ville de Jaffa (Yafo) sont peu fréquentées depuis trois jours. Les bars trendy restent ouverts ce shabbat mais leur fréquentation a bien chuté. Une manifestation a eu lieu cette semaine dans cette ville israélo-arabe et les esprits ont été marqués par la violence. La plage de Tel Aviv était bien fréquentée ce week-end. Les touristes étrangers en Israël reçoivent sans cesse des conseils venant des hoteliers et amis sur les “lieux à éviter”.
Jacques Bendelac : "Dès le début des actes de terreur, à Jérusalem d’abord, puis à Tel Aviv et dans d’autres villes du pays, les commerces ont ressenti une baisse de fréquentation et donc des ventes. En période de tensions, les Israéliens n’ont plus l’humeur à s’attarder dans leur supermarché, à flâner en ville ou à s’asseoir dans une terrasse de café.
Résultat : de nombreux commerçants du pays indiquent que leur chiffre d’affaires est en recul depuis le début des tensions. Et pas seulement à Jérusalem : les grandes villes du pays sont aussi touchées par la baisse des services et autres activités commerciales.
Autre secteur frappé de plein fouet par la situation tendue : le tourisme, local comme étranger. Dans tout le pays, les activités liées au tourisme, comme hôtellerie et restauration, souffrent d’une baisse de fréquentation touristique. En fait, depuis la guerre à Gaza il y a 14 mois, le secteur du tourisme en Israël ne s’est jamais rétabli.
Cette baisse d’activité est particulièrement ressentie à Jérusalem : la tension y est vive et la présence policière reste dissuasive. Les professionnels du tourisme indiquent une baisse de 50% de la fréquentation touristique, nuitées d’hôtels et restaurants. Dans la Vieille ville de Jérusalem, les touristes ont pratiquement disparu, durant une période de l’année qui est déjà calme".
Libération : « Bien sûr, il ne s’agit pas d’attentats kamikazes comme durant la deuxième intifada mais sur le fond, même si ces attaques sont lancées par des “loups solitaires” agissant de leur propre fait, le résultat est le même : les gens ont peur.
Ils n’osent plus sortir dans la rue. Les cafés sont vides et l’on observe une baisse de fréquentation des spectacles», explique Ayala Hasson, chroniqueuse à «Kol Israël».
Depuis deux jours, les contrôles aux entrées des lieux publics et des centres commerciaux ont été renforcés sur l’ensemble du territoire israélien. A Jérusalem-ouest (la partie juive de la ville), les écoles ont entamé un mouvement de grève pour obtenir la présence de vigiles armés devant leurs portes.
A l’instar du maire de la ville Nir Barakat, plusieurs élus municipaux appellent également leurs administrés titulaires d’un port d’arme à sortir avec leur calibre pour «réinstaurer un sentiment de sécurité dans les rues». Une solution magique ? Pas sûr. Jeudi matin le trafic de la ligne tramway a d’ailleurs été interrompu pour une durée indéterminée immédiatement après la première attaque au couteau de la journée (deux blessés). Cela, alors que des dizaines d’hommes en arme se trouvaient aux environs.
A l’intérieur de l’Etat hébreu, le sentiment de malaise est d’autant plus fort que les manifestations violentes d’Arabes israéliens soutenant leurs «frères» Palestiniens des territoires occupés se multiplient. A Jaffa (Tel-Aviv) mais également à Lod (centre du pays) et à Nazareth (Galilée).


Source Israel Valley