Que cela soit des ministres, des personnalités religieuses ou des députés, voici leurs réactions aux discour qu'a prononcé Nasrallah a la suite des echanges de feu entre les membres du Hezbollah et Tsahal, il est clair que l'archi-terroriste ne fait plus l'unanimité au Liban...
* Le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan (Hezbollah) : « L'opération héroïque de Chebaa, lancée en riposte à l'attaque de Kuneitra, qui avait fait sept morts parmi nos combattants, a ramené le conflit avec l'ennemi sioniste en tête des priorités de tous, au niveau du monde arabe, après que les takfiristes et les Américains eurent essayé de le placer au bas de l'échelle. »
* Ali Fayad, député du Hezbollah : « Le discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a rappelé à tous que le conflit avec Israël demeure la cause centrale autour de laquelle tous les efforts et les intérêts arabes doivent s'unifier. (...) Son effet premier a été de relever le niveau de protection et de stabilité du Liban et de minimiser les risques d'agressions israéliennes. »
* L'ancien ministre Gaby Layoun (CPL) : « Le discours du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, est positif et a adressé un message fort à Israël. Les règles d'engagement ont changé et la Résistance a montré qu'Israël ne peut pas les modifier, sans en payer le prix. (...) Nous remarquons le degré de cohésion militaire entre Israël et al-Nosra en Syrie et nous considérons que les dangers takfiristes et terroristes sont les deux faces d'une même monnaie. (...) Il est ainsi inévitable que la riposte et les fronts soient unifiés. »
* Ibrahim Kanaan, député du CPL, au sujet des règles d'engagement entre le Hezbollah et Israël : « L'équation de force imposée par le Liban a créé un équilibre qui empêche que notre territoire soit le théâtre d'événements semblables à ceux qui se déroulent autour de nous. Les Israéliens ne réfléchissent-ils pas 1 000 fois avant de se laisser entraîner dans une guerre avec le Liban ? »
* Sélim Karam, député du bloc des Marada : « La position de Hassan Nasrallah était positive. Le chef du Hezbollah formule des promesses qu'il tient toujours pour préserver la sécurité des frontières libano-palestiniennes au moment où Israël multiplie les agressions contre le Liban (...). Nous préférons également être ceux qui prennent l'initiative au lieu d'attendre de nouvelles attaques. »
* Le ministre du Travail, Sejaan Azzi (Kataëb) : « Non seulement les positions du secrétaire général du Hezbollah annulent la résolution 1701 mais elles suppriment également le Liban, la Palestine et la Syrie. Il a annoncé clairement son appartenance à un seul État, celui de la Résistance qui s'étend d'Iran à Gaza. (...) S'il dit renoncer aux règles d'engagement, ce n'est pas pour faire face à un danger israélien, mais pour appliquer le plan de Khomeyni pour la région. »
* Ghazi Youssef, député du courant du Futur, au sujet des règles d'engagement : « Nous avons été surpris par les propos de Nasrallah selon lesquels Israël ne s'est pas conformé à la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Toute attaque du Hezbollah contre des secteurs résidentiels israéliens risque de provoquer une guerre. (...) Le dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah ne s'arrêtera cependant pas après la riposte de ce parti à l'opération de Kuneitra et cela est dans l'intérêt des Libanais. »
* Nidal Tohmé, député du courant du Futur : « C'est surtout un coup médiatique que Sayyed Hassan a réalisé en profitant de son dialogue avec le courant du Futur, pris entre l'enclume du discours national franc et le marteau de la préservation du calme et de la stabilité du pays. Cela ne nous empêche cependant pas de critiquer ce qu'il a fait (l'attaque contre une patrouille israélienne à Chebaa) pour que la franchise et la sincérité restent la base du dialogue. (...) Les propos du Sayyed sur la chute des règles d'engagement sont destinés à son public interne pour lui remonter le moral qu'il a perdu depuis son équipée en Syrie. »
* Mohammad Kabbara, député du courant du Futur : « L'annonce de la chute des règles d'engagement est ce qu'il y a de plus dangereux dans le discours de Hassan Nasrallah puisqu'il fait fi de la résolution 1701 et qu'il accapare de nouveau, comme à son habitude, la décision de guerre et de paix. Nasrallah essaie d'entraîner le Liban vers un conflit, dans l'intérêt de l'axe auquel il appartient, sans se soucier des conséquences d'une confrontation avec Israël. Dans ce contexte, il est légitime de s'interroger sur l'utilité de son dialogue avec le courant du Futur. (...) Son discours sentimental était essentiellement destiné à son public abattu par la guerre d'usure et les pertes humaines qu'il subit depuis son implication dans les affrontements en Syrie. »
* Ahmad Hariri, secrétaire général du courant du Futur : « Hassan Nasrallah continue de vouloir faire fi du refus des Libanais de se laisser entraîner dans une nouvelle aventure qui plongerait le Liban dans une nouvelle guerre. »
* Le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou : « Nous refusons que l'Iran se serve du Liban suivant ses intérêts, faisant de son peuple un otage. Le Liban n'est pas le Hezbollah et n'appartient pas à une communauté déterminée mais reste un État indépendant. (...) Si jamais une guerre éclate avec Israël, nous ne trouverons personne pour nous aider à reconstruire ce qui sera détruit, puisque nous avons réussi à faire de ceux qui nous avaient aidés par le passé nos ennemis. »
Source L'Orient le jour