lundi 16 juin 2014

On a vu « Le Prince Vert « , le nouveau film sur le conflit israelo-palestinien

 
Vu du dehors, le Mal appelle le Châtiment. Vu du dedans, la Pitié. Face au Mal, il ne s’agit nullement de résoudre une énigme, du châtiment ou de la pitié, mais d’éprouver l’inévitable complexité de toute décision à prendre face au Mal. Mosab – Fils du Sheikh Hassan Yousef , un des membres fondateurs du Hamas et Gonen, Agent du Shin Bet Israelien ont été conduit à prendre des décisions complexes, non les moindres, là où ils se sont trouvés, et au moment où ils ont été  amenés à les prendre...


Mosab Hassan Yousef est né à 10 Km de chez moi, à Ramallah, au Nord de Jérusalem. Palestinien, il deviendra un agent infiltré du Shin Bet en 1997.  » Collaborer avec Israël  est la chose la plus impardonnable que vous pouvez faire dans mon pays »  » Le plus douloureux que d’être violé, fut d’être connu comme celui qui  a été violé , dans ma société  »  » Hamas était notre identité, notre famille. Hamas était tout pour nous ! » Mosab a eu des doutes très jeune sur l’Islam et sur l’idéologie du Hamas, quand plus tard il vit la Brutalité du Hamas, envers les civils, les enfants et les prisonniers soupçonnés de collaborer avec Israël. “My father told me, this is a dark organization, don’t go there.”. « Mon Père me l’avait dit….Le Shin Bet est une sombre organisation, n’y entre pas » « Les Palestiniens étaient des ennemis, la Palestine était pour nous, une menace … »  » Le premier jour où je lui proposais de travailler pour le Shin Bet fut …le premier jour de la fin de ma Carrière  » Gonen Ben Itzhak a choisit d’entrer au Shin Bet – Services de Sécurité Israélien à la suite de l’assassinat de Yitzhak Rabin en 1995. Ces quelques phrases, comme introduction à ce nouveau film « The Green Prince » adapté du livre et de l »autobiographie « Son of Hamas: A Gripping Account of Terror, Betrayal, Political Intrigue, and Unthinkable Choices » Un film sur la vulnérabilité, sur la self expertise. Un film que l’étranger range dans les « Thriller  » ou dans Les « Documentaires » . Pour nous qui vivons en Israël – Un « Thriller – Reality  » Quelle est la réalité, qu’est ce qui est faux, vrai ? Qu’est ce qui est hier, aujourd’hui ?


Le film nous plonge dans un univers de jeu d’échec …ou on ne connait pas bien les raisons, le pourquoi du pourquoi. Le « Prince Vert « , « Vert » pour la couleur du drapeau du Hamas , « Prince » pour son ascendance au sein de l’organisation Mosab Hassan Yousef s’est converti au Christianisme et vit en Californie aujourd’hui. Gonen Ben Itzhak , ancien agent du Shin Bet est avocat en Israël. Le film a eu le prix du Sundance Festival Un autre regard sur le Conflit Israélo –Palestinien. Une histoire qui peut paraître, somme toute improbable mais qui relate un fait REEL…. Une histoire VRAIE. Sur les mêmes sujets, j’ai préféré « Bethléem », meilleur film Israélien 2014 au Festival de Venise. Les relations uniques et non sans danger d’un agent du Shin Bet et son informateur. Des dilemmes moraux impossibles à résoudre. …Comment un agent peut –il évaluer la fiabilité, la crédibilité de son informateur ? Bon jugement , intuition ? Quels sont leurs traits de personnalité ? Quelle est la particularité de cette relation au point que l’agent a confiance en son informateur et vice versa ?
Rappelons que dans une lettre publiée sur des sites internet du Hamas, le terroriste « Cheik Hassan Youssef », incarcéré en Israël où il purge une peine de six ans a annoncé « le reniement complet » de son fils Mosab Youssef. Le père a reconnu qu’il n’avait guère le choix après que son fils a « cessé de croire en Dieu…et collaboré avec nos ennemis (ndlr: les Israéliens) ». En fait, cessé de « croire en Dieu » signifie s’être converti au christianisme. Mosab Youssef a reconnu avoir été un espion israélien pendant dix ans avant de s’enfuir en Californie en 2007. Il a publié sa biographie « Son of Hamas » (« Fils du Hamas »). Il y dévoile qu’il était considéré comme un des plus grands atouts du Shin Beth, le service de renseignement intérieur israélien, et qu’il était surnommé « le Prince vert ».

Source Tel-Avivre