Le rapport annuel du Bureau Central israélien des Statistiques publié mardi sur la pauvreté brosse un tableau sombre sur la précarité dans le pays en raison de l'augmentation du coût de la vie et des disparités ethniques et religieuses. Le rapport révèle que 11% des Israéliens, particulièrement parmi les ultra-orthodoxes et les Arabes, sont forcés de se priver de nourriture au moins un jour sur deux...
Selon l'étude, un Israélien sur six âgé de moins de 20 ans, a renoncé à des repas au moins une fois durant l'année dernière pour des raisons économiques, ce qui représente 16% de la population israélienne, soit une augmentation de 5% en 3 ans.
Environ 38% des personnes composant un foyer dont le revenu moyen mensuel était de 2.000 shekels (plus de 400 euros) ont été forcés de se priver ponctuellement de nourriture. Le Bureau central des Statistiques souligne que 37% de la population arabe israélienne s'est trouvée dans ce cas ainsi que 13% de la population juive.
Le rapport précise que 33% de la population juive ultra-orthodoxe se priverait de nourriture.
Mais il n'y a pas que la faim qui frapperait certains secteurs de la population israélienne qui seraient également accablés par la chaleur comme le froid par privation ou réduction de la consommation d'électricité.
Près de 1,2 million d'Israéliens se voient forcés de ne pas utiliser ou de restreindre la climatisation, contre le froid ou contre la canicule, n'étant pas en mesure de payer leur facture d'électricité.
La compagnie israélienne d'électricité (IEC) a en effet coupé le courant à plus de 9% de la population israélienne (452.300 personnes) pour non payement des factures.
Cette tendance est également croissante dans les foyers dont les deux membres du couple travaillent et sont âgés de 25 à 64 ans, souligne le rapport.
Environ 27% des Israéliens affirment que leur situation économique s'est détériorée durant les douze derniers mois par rapport à ce qu'elle était il y a 5 ans. 24% des Juifs et 42% d'Arabes sont de cet avis.
Source I24News