A première vue, les banques et les startups ont bien peu de choses en commun. Les banques sont traditionnellement considérées comme des organisations conservatrices, souvent lourdes et complexes, soucieuses au premier chef de rentabilité et de sécurité. De leur côté, les start-ups sont de petites structures mobiles, dynamiques, rapides et n’hésitant pas à prendre des risques. Or, avec la démocratisation des nouvelles technologies, les organisations financières sont de plus en plus demandeuses des innovations apportées par les « jeunes pousses »....
Les banques sont aidées en cela par les nouvelles exigences d’une clientèle qui accepte de plus en plus mal de faire la queue devant un guichet, et qui souhaite davantage de transparence et de rapidité.
Réagir au changement
En Israël, inspiré par la First Direct Bank américaine, la Jerusalem Bank a ainsi utilisé au maximum la technologie de la vidéoconférence pour équiper de nombreuses agences à travers le pays. Cette technique lui donne la possibilité de faire d’importantes économies de main d’œuvre, et pour le client le face-à-face avec un interlocuteur lui permet d’optimiser ses tractations. A la Bank HaPoalim, les faramineuses transactions de certaines start-ups israéliennes, rachetées pour plusieurs centaines de millions de dollars par de grands groupes européens, ont conduit les responsables à concocter un programme spécial de financement à l’intention de petites sociétés innovantes. Comme l’explique Ron Wexler, vice-président de la stratégie à la Poalim : « L’histoire des 20 dernières années a démontré que les industries traditionnelles et rentables qui n’ont pas su s’adapter à l’évolution des technologies ont faibli : Eastman Kodak en est le meilleur exemple. Comme disait Darwin, ce n’est pas le plus fort ou le plus intelligent qui survit, mais celui qui réagit le mieux au changement. »
Source Hamodia