« Yo ». Cette interjection de deux lettres a pour but d'attirer l'attention. Tout comme la nouvelle application du même nom qui fait actuellement parler d'elle sur le web. Ce nouveau service de messagerie, disponible gratuitement sur iOS et Android, ne fait pas dans la complexité. En effet, il ne permet à ses utilisateurs de communiquer avec leurs contacts qu'en s'envoyant des «Yo». Et c'est tout. Aussi simple que stupide, diront d'aucuns...
Ce qui semble une blague ne l'est pas du tout. Développée en seulement 8 heures il y a 3 mois, l'app Yo avait pourtant été lancée le 1e avril dernier. Elle avait dans un premier temps été rejetée par Apple, car la firme pensait qu'elle n'était pas terminée, rapporte le site Thing Progress. Le créateur de l'application, Or Arbel, a même quitté son travail en Israël et déménagé à San Francisco, afin de travailler sur son projet à plein temps.
Ce service étonnant a de plus réussi à lever 1,2 million de dollars de la part d'investisseurs. Tous anonymes, hormis un: Moshe Hogeg, co-fondateur et PDG du site de partage de photos et vidéo Mobil, sur lequel Or Arbel a travaillé pendant deux ans.
Juste «Yo»
«Vous voulez dire «Bonjour»? Dites Yo. Vous voulez dire «Bébé je pense à toi»? - Yo. «J'ai terminé ma réunion. Viens dans mon bureau»? - Yo. «Tu es réveillé?» - Yo. Les possibilités sont infinies», explique le descriptif de l'application sur l'App Store. «Généralement, vous comprenez ce qu'un Yo veut dire suivant qui vous l'envoie et à quel moment», souligne Or Arbel au site Thing Progress.
En pratique, une fois l'application installée et un nom d'utilisateur créé, il est possible d'envoyer des «Yo» à ses contacts. Pourquoi ne pas le faire avec une simple application de messagerie instantanée comme WhatsApp? Or Arbel explique qu'avec une application aussi populaire qui permet de choisir ses mots, il faut appuyer 11 fois sur l'écran pour envoyer un Yo. Avec son app, 2 gestes suffisent. Elle revendique à l'heure actuelle 50'000 utilisateurs actifs et l'envoi de 4 millions de «Yo». Son créateur compte développer son interface de programmation (API) pour pouvoir s'associer à des marques. Il donne l'exemple de Starbucks. La chaîne de cafés pourrait par exemple envoyer un «Yo» à ses clients lorsque leur commande est prête. «Crier leurs noms, c'est démodé», estime-t-il.
Source 20min.Ch