Pour vous ouvrir, sur la réalité politique du Proche-Orient, des perspectives un peu différentes de celles qui sont distillées par nos médias « politiquement corrects », je vous propose le petit quizz que voici.
Questions
1. A la fin du 19e siècle, à Jérusalem, les habitants les plus nombreux étaient:
A. Musulmans
B. Juifs
C. Arméniens
2. La superficie de l’Etat d’Israël, compte non tenu des territoires « occupés » (ou « disputés »), représente, par rapport à la Palestine mandataire britannique :
A. 85 %
B. 12 %
C. 20%
3. De 3.500 à 10.000 Palestiniens (selon les sources) ont été tués en 10 jours par :
A. Les Israéliens, au cours de la première Intifada
B. Les Israéliens, lors de l’opération « Plomb durci »
C. Les Jordaniens, en septembre 1970
4. 800.000 est le nombre de :
A. Juifs chassés des pays arabes suite à la fondation d’Israël
B. Arabes palestiniens réfugiés lors de la guerre de 1948
C. Syriens partis du Golan en 1967.
5. La revendication nationale palestinienne est la conséquence de :
A. L’occupation de la Bande de Gaza par l’Egypte
B. L’occupation de la Cisjordanie par la Jordanie
C. L’occupation par Israël des territoires contestés depuis la guerre de 1948
6. L’OLP (de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas) a supprimé de sa Charte l’objectif de destruction de l’Etat d’Israël :
A. En 1993 (Oslo).
B. En 1987 (1ère Intifada)
C. Jamais
7 . Parmi les 270.000 habitants arabes de Jérusalem-Est, souhaitent vivre dans un Etat palestinien :
A. 30%
B. 98%
C. 70%
8. Quelle est l’affirmation exacte ?
A. Un Juif est membre de la Cour constitutionnelle de la république islamique d’Iran
B. Un Juif est membre du gouvernement égyptien
C. Un Arabe est juge à la Cour suprême d’Israël
Réponses
1. B : Dans le Grand Dictionnaire Larousse du XIXe siècle publié en 1875, à l’entrée « Jérusalem », on lit : « Ville de Turquie d’Asie, capitale de la Judée, chef-lieu d’un sandjak du pachalik de Saïda. La population ne peut guère être évaluée à plus de 18 000 ou 20 000 habitants : 8 000 juifs, 5 000 musulmans, 3 000 Grecs, 1 500 Latins, 1 000 Arméniens, 100 à 200 Syriens et Coptes. » Ajoutons qu’en 1899, Jérusalem compte 70 000 habitants, dont 45 000 Juifs.
2. C : Le royaume de Jordanie a été créé sur quatre-vingt pour cent du territoire du Mandat palestinien dévolu au Royaume-Uni en 1921. Il constitue ainsi l’Etat arabe palestinien, et était considéré comme tel par Israël jusqu’aux Accords d’Oslo. Ce qui était naturel, puisque plus des trois quarts de la population de Jordanie sont d’origine palestinienne. Et que les populations arabes de Judée-Samarie étaient jordaniennes jusqu’en 1967.
3. C : Les forces armées jordaniennes, lors de « Septembre noir ». Les estimations oscillent entre 3.500 (sources jordaniennes) et 10.000 morts et plus de 110.000 blessés (sources palestiniennes).
L’opération « plomb durci » (27/12/2008-19/01/2009) a fait 1.300 victimes palestiniennes, dont une moitié d’hommes armés. La 1ère Intifada (1987-1993) a fait 1.162 victimes palestiniennes
4. A : Entre 1948 et 1960, on estime à plus de 800.000 les Juifs forcés de s’exiler de pays comme l’Egypte, le Maroc, l’Algérie, la Libye, etc., où ils étaient implantés parfois depuis plus de 2 millénaires. Les réfugiés palestiniens de la guerre de 1948 sont estimés à environ 700.000, dont un nombre important ont quitté leurs villages à l’instigation du Haut Comité arabe qui leur promettait le retour après la défaite d’Israël. La guerre des Six jours aurait provoqué le départ d’environ 100.000 Syriens du plateau du Golan.
5. C : Bien évidemment. Aucune protestation ne s’est manifestée contre l’occupation de la Bande de Gaza par l’Egypte ni contre l’occupation de la Cisjordanie par le Royaume hachémite (de 1948 à 1967).
6. C : Malgré des assurances verbales données dans le cadre des accords d’Oslo de 1993, l’objectif de la disparition d’Israël n’a jamais été retiré de la charte de l’OLP. En témoigne, cette déclaration de Adli Sadeq, ambassadeur de l’Autorité Palestinienne en Inde, dans Al-Hayat Al-Jadida, quotidien de l’A.P., le 26 novembre 2011 : « Le Hamas, le Fatah et les autres ne font pas la guerre à Israël pour le moment pour des raisons de rapports de force. Il n’y a pas deux Palestiniens qui nient le fait qu’Israël existe, car reconnaître cela, c’est accepter l’évidence, mais la reconnaissance de son droit à l’existence est une autre chose, différente de la reconnaissance de son existence [physique] »
7. A : Selon un sondage réalisé par le chercheur américain David Pollock (publié dans le Washington Post en 2011) : 30% déclarent qu'ils préféreraient être des citoyens palestiniens dans le cadre d'une solution à deux Etats, tandis que 35% répondent qu'ils choisiraient la citoyenneté israélienne. (Les autres ont dit qu'ils ne savaient pas ou ont refusé de répondre). 40% ont dit qu'ils envisageraient de déménager dans un autre quartier afin de devenir citoyen d'Israël plutôt que devenir Palestiniens, et 54% ont dit que si leur quartier était attribué à Israël, ils n'émigreraient pas en Palestine.
8. C : Salim Joubran, Arabe israélien, est juge à la Cour suprême d’Israël depuis 2003. On peut aussi évoquer, parmi de nombreux autres, le cas d’un arabe israélien musulman, Jamal Hakroush, inspecteur général adjoint dans la police israélienne depuis 2011.
Comme quoi, si l’on veut qu’il y ait un jour la paix dans cette partie du monde, il faut commencer par dépolluer les esprits et rectifier le vocabulaire. Il y a du travail !...