L’État vient d’attribuer un budget de 30 millions de shekels <! - f ------------ FIN : TEXTE DDP --------->(environ 6 millions d’euros) pour encourager les étudiants du public ‘harédi à entreprendre des études universitaires.
À l’origine de cette initiative, le rapport présenté par le Pr Manuel Trajtenberg : « Ce programme, qui pourrait atteindre 40 millions de shekels à l’avenir, prévoit des bourses de 7 000 shekels pour ceux qui choisiront des filières scientifiques, et 4 000 shekels pour les autres domaines », a affirmé le professeur chargé l’an dernier par le gouvernement de proposer des solutions aux revendications sociales des « révoltés » de l’été 2011.
Selon ce rapport, ces aides financières seront d’abord consenties sous forme de prêts, pour tenir compte du fort taux d’abandon – 50 % d’après une étude du Te’hnion – constaté à la fin de la première année d’études supérieures. « Les prêts consentis n’empêcheront pas l’abandon, mais nous espérons qu’ils contribueront à le réduire.
Quoi qu’il en soit, les étudiants qui interrompront leurs études devront les rembourser. » C’est seulement à partir de la seconde année que les aides gouvernementales auront le statut de bourses.
Ce programme, qui vise à encourager 12 000 jeunes ‘harédim à entamer des études universitaires lors de l’année académique 2015-2016, ambitionne d’en convaincre 25 à 30 000 dans un avenir plus lointain. Il a été conçu – entre autres – par Frankel Jesse, l’un des directeurs d’Intel.
Dans ce but, une dizaine d’institutions académiques – comme l’Université hébraïque de Jérusalem ou le Centre universitaire d’Ariel – ont été priées de préparer pour la prochaine rentrée scolaire des départements spéciaux compatibles avec le profil de cette nouvelle population d’étudiants : « Le but du programme est de permettre aux orthodoxes de rejoindre le marché du travail en combinant un cadre universitaire qui respecte leur mode de vie.
Un environnement académique est le meilleur espace pour la rencontre avec la société israélienne. » Pour l’heure, et pour mettre fin au cliché selon lequel les religieux bouderaient les études profanes, rappelons que parmi ceux qui entreprennent des études supérieures, 38 % d’entre eux le font dans des milkhlalot [structures universitaires] religieuses où garçons et filles – séparés – reçoivent des diplômes non reconnus par l’État. 29 % étudient dans des milkhlalot religieuses où, après le bac et un examen psychométrique, ils préparent un BA (Licence), 26 % le font dans des structures ‘Harédite, où l’on peut entrer sans bac ni psychométrique, pour préparer un diplôme qui ne sera reconnu que dans le monde orthodoxe.
Enfin 3 % étudient dans les universités de l’État et 4 % par correspondance. L’État n’est pas le seul à promouvoir une politique d’intégration sociale par la poursuite d’études supérieures.
Il est d’ailleurs épaulé en cela par des structures privées, souvent soutenues par des financements venus de l’étranger, comme cette association religieuse de Toronto qui offre des bourses de 800 à 1 500 shekels par mois à des étudiants en informatique et en ingénierie.
Source Hamodia.fr