Alors que l'inquiétude grandit dans la région sur le sujet, à deux reprises le mois dernier, Israël aurait envisagé une attaque contre les installations d'armes chimiques en Syrie et aurait demandé son accord à la Jordanie.
Benjamin Netanyahou aurait ainsi dépêché à Amman, à deux reprises le mois derniers, des responsables du Mossad pour s'entretenir de la menace chimique syrienne et obtenir un "feu vert' du royaume hachémite pour une intervention militaire.
La Jordanie aurait cependant donné une réponse négative à ces demandes.
Selon des officiels américains cités dans l'article, les dirigeants jordaniens estimaient que le moment "n'était pas le bon".
Israël aurait bien entendu mené une opération sans accord jordanien, mais aurait craint les répercussions d'une opération militaire.
Pour des sources proches des services de renseignement, les drones israéliens surveilleraient de près la frontière syro-jordanienne, et l'état hébreu mais les américains seraient particulièrement attentifs à des mouvements suspects d'armes chimiques.
Le New York Times rapportaient dimanche que les services de renseignements occidentaux signalaient un niveau d'activité élevé sur les sites de stockages syriens d'armes chimiques, sans qu'il soit possible de dire si le régime de Bashar Al-Assad cherchait à les utiliser contre les forces rebelles, ou à dissuader les occidentaux d'aider la rébellion par des "gesticulations" autour de son arsenal chimique.
"C'est quelque chose que le régime syrien à déjà fait", a expliqué un responsable du renseignement américain au New York Times tout en précisant que "les mouvements autour des sites laisseraient cette fois ci penser qu'Assad pourrait faire usage de ces armes".
Il semblerait que des ogives aient en effet été chargées, prêtes à être lancées.
Les américains estimaient lundi que les syriens avaient amorcé une phase de mélange de gaz pour les rendre actifs.
Les Syriens auraient plusieurs dizaines de sites d'armes chimiques et biologiques avec notamment des substances neurotoxiques tels que sarin, ou plus violents (tabun, VX).
En septembre, les Etats Unis avaient déjà signalé des mouvements de ces armes, indiquant que le régime cherchait à les mettre "à l'abri" de la rébellion.
Le roi Abdallah de Jordanie a, publiquement et à plusieurs reprises, fait part de ses craintes concernant une possible utilisation d'armes chimiques par les troupes loyales à Bashar Al-Assad, si celui-ci était acculé.
Source israel infos