Eveiller les enfants au judaïsme dès le plus jeune âge n'est pas chose aisée, l'apprentissage des prières et différentes bénédictions s'avérant souvent fastidieux. A une époque où les smartphones et autres tablettes tactiles se substituent aux ordinateurs et offrent une véritable facilité d'utilisation à des publics de tous âges, Franck Sitbon a donc eu l'idée de créer les applications de « Rabbi Shalom », qui proposent aux enfants la possibilité de jouer tout en apprenant.
Franck Sitbon
Fort de son expérience comme développeur de jeux vidéos, designer et graphiste 3D, il a créé sa société Este Bueno Studio en 2011, avec pour mission de développer des jeux éducatifs et culturels. Pari réussi puisqu'il a donné le jour à « Rabbi Shalom », un petit rabbin mignon et drôle, qui apprend les brakhot (bénédictions) et l'alphabet hébreu.
Tribunejuive.info : Franck Sitbon, comment et pourquoi est né « Rabbi Shalom » ?
Franck Sitbon : J'avais travaillé avec Thierry Zanzouri qui avait fait le « Rabbi Skahn ». C'est moi qui ai dessiné le personnage du Rabbi Skahn, et c'est parti de là. J'avais déjà envie de faire une application pour les enfants et je me suis dit que ce serait sympa d'avoir un petit rabbi mignon qui permette aux enfants d'apprendre les choses. J'avais aussi l'envie de transmettre à mes deux enfants mais je voyais qu'il n'y avait pas grand-chose sur Iphone et Ipad. C'était vraiment l'envie de transmettre un savoir avec la technologie d'aujourd'hui, et avec tout le background que j'ai des jeux vidéos. Apple a inventé la facilité d'utilisation avec ses Iphones, aussi bien pour les enfants que les grands-parents, et aujourd'hui un enfant de trois ans maîtrise mieux un Iphone qu'une souris d'ordinateur.
T.J : Parlez-nous des applications « Rabbi Shalom », en quoi consistent-elles ?
F.S : La première application « Rabbi Shalom t'apprend les brakhot » est vraiment faite pour les tout-petits, à partir de 2-3ans. C'est une sorte de « Tom le chat » en rabbin... il y a des petits gags que les enfants ont tendance à rejouer, ils répètent les brakhot comme un jeu, ce qui fait qu'ils finissent par les apprendre. Et ça marche, il y a des mamans qui m'écrivent pour me dire que leurs enfants connaissent les brakhot par cœur !
La seconde application « Rabbi Shalom t'apprend l'Aleph Beth » s'adresse déjà à des enfants un peu plus grands, 5-6 ans, c'est plus pour les francophones et pour les enfants qui ne savent pas lire l'hébreu. Ca leur permet d'apprendre l'alphabet tout en s'amusant. (Chaque lettre de l'alphabet est illustrée par plusieurs mots, écrits en hébreu, phonétique, français et anglais et prononcé dans les 3 langues, ndlr).
C'est aussi une rencontre et une collaboration avec Sandrine Kespi qui est artiste peintre à Jérusalem, et réalise calligraphie et dessins pour enfants. Nous nous sommes connus grâce à Facebook et avons décidé de travailler ensemble sur cette application « Aleph Beth » . J'ai pu me concentrer davantage sur la programmation et le contenu et avoir une aide au niveau du graphisme.
T.J : Les applications « Rabbi Shalom » sont-elles accessibles sur tous les smartphones, et quel est leur prix ?
F.S : Elles s'adressent pour l'instant principalement à tous les Iphones, Ipad, et sont accessibles aussi sur Androïd ; et il y aura peut-être une version Mac.
Le prix va de 1,59€ pour les brakhot, à 2,99€ pour l'aleph beth. Mais le prix est variable : il y a des périodes où le prix baisse. C'était le cas par exemple pour Roch Hachana et Souccoth, on a baissé le prix à 0,79€.
T.J : Peut-on les trouver à l'international ?
F.S : Oui, même si j'ai limité aux pays où il y a une communauté juive.
T.J : Avez-vous d'autres projets concernant Rabbi Shalom ? D'autres applications avec d'autres personnages ?
F.S : Si l'aleph beth est complet, j'aimerais développer et étendre l'application des brakhot ; la compléter avec les bénédictions du motsi, netilat yadaïm, etc... Ensuite j'envisage de faire d'autres applications, par rapport à la Paracha, des choses comme ça.
T.J : Quels sont vos besoins aujourd'hui pour concrétiser vos projets ?
F.S : Soit je rencontre un investisseur qui va permettre de booster la société et de produire vraiment des applications à plus grande échelle, toucher même des enfants plus âgés et surtout leur transmettre ce savoir avec les technologies d'aujourd'hui ; soit je continuerai d'en créer mais de façon ponctuelle car je ne gagne pas assez de mes applications pour vivre. Mais en me tournant vers des applications plus « judaïques » j'espère que les portes s'ouvriront... Ce qui n'était pas le cas pour « Les mystères de Notre Dame de Paris », ma première application et pourtant beaucoup plus aboutie technologiquement et plus difficile à développer que Rabbi Shalom.
T.J : Qu'est-ce que cette première application ? A-t-elle un lien avec le judaïsme ?
F.S : Cette première application « Les mystères de Notre Dame de Paris » (qui s'adresse à un public adulte) est plutôt née du fait que c'est le bâtiment le plus visité de France, et à l'origine je voulais faire une visite virtuelle de monuments historiques. J'étais parti sur cette idée au départ, et comme j'ai écrit tout le contenu de l'application, je me suis vite aperçu que sur les façades de la cathédrale on apprenait beaucoup de choses concernant l'histoire des juifs de Paris, des juifs de France et même les origines de l'antisémitisme, etc... C'est gravé sur les façades du bâtiment, et ceux qui achèteront l'application pourront retrouver en filigrane derrière les symboles du christianisme beaucoup de choses sur le Judaïsme. C'est une visite en temps réel avec des commentaires audio, et on peut se déplacer tout autour de la cathédrale, ce ne sont pas des points fixes, et ça c'est quelque chose que j'amène du jeu vidéo. C'est intéressant car ça permet aussi par la suite de pouvoir développer un outil pour visiter des synagogues, reproduire le Temple, et d'autres choses encore.
De toute évidence, Franck Sitbon a relevé le défi de pouvoir transmettre, apprendre et amuser tout à la fois. Les applications « Rabbi Shalom » permettent de susciter l'intérêt des plus jeunes au judaïsme, et surtout leur transmettre ce qui est parfois difficile de leur enseigner de manière non rébarbative.
Vous l'aurez compris, à une ère où les enfants manient le tactile avec la plus grande aisance, et où la facilité d'utilisation du support est tout aussi importante que le contenu, « Rabbi Shalom » est l'outil à télécharger au plus vite et deviendra à coup sûr l'ami indispensable de nos chers bambins !
Source Tribunejuive.info
Franck Sitbon : J'avais travaillé avec Thierry Zanzouri qui avait fait le « Rabbi Skahn ». C'est moi qui ai dessiné le personnage du Rabbi Skahn, et c'est parti de là. J'avais déjà envie de faire une application pour les enfants et je me suis dit que ce serait sympa d'avoir un petit rabbi mignon qui permette aux enfants d'apprendre les choses. J'avais aussi l'envie de transmettre à mes deux enfants mais je voyais qu'il n'y avait pas grand-chose sur Iphone et Ipad. C'était vraiment l'envie de transmettre un savoir avec la technologie d'aujourd'hui, et avec tout le background que j'ai des jeux vidéos. Apple a inventé la facilité d'utilisation avec ses Iphones, aussi bien pour les enfants que les grands-parents, et aujourd'hui un enfant de trois ans maîtrise mieux un Iphone qu'une souris d'ordinateur.
Rabbi Shalom t'apprend les brakhot"
T.J : Parlez-nous des applications « Rabbi Shalom », en quoi consistent-elles ?
F.S : La première application « Rabbi Shalom t'apprend les brakhot » est vraiment faite pour les tout-petits, à partir de 2-3ans. C'est une sorte de « Tom le chat » en rabbin... il y a des petits gags que les enfants ont tendance à rejouer, ils répètent les brakhot comme un jeu, ce qui fait qu'ils finissent par les apprendre. Et ça marche, il y a des mamans qui m'écrivent pour me dire que leurs enfants connaissent les brakhot par cœur !
La seconde application « Rabbi Shalom t'apprend l'Aleph Beth » s'adresse déjà à des enfants un peu plus grands, 5-6 ans, c'est plus pour les francophones et pour les enfants qui ne savent pas lire l'hébreu. Ca leur permet d'apprendre l'alphabet tout en s'amusant. (Chaque lettre de l'alphabet est illustrée par plusieurs mots, écrits en hébreu, phonétique, français et anglais et prononcé dans les 3 langues, ndlr).
C'est aussi une rencontre et une collaboration avec Sandrine Kespi qui est artiste peintre à Jérusalem, et réalise calligraphie et dessins pour enfants. Nous nous sommes connus grâce à Facebook et avons décidé de travailler ensemble sur cette application « Aleph Beth » . J'ai pu me concentrer davantage sur la programmation et le contenu et avoir une aide au niveau du graphisme.
T.J : Les applications « Rabbi Shalom » sont-elles accessibles sur tous les smartphones, et quel est leur prix ?
F.S : Elles s'adressent pour l'instant principalement à tous les Iphones, Ipad, et sont accessibles aussi sur Androïd ; et il y aura peut-être une version Mac.
Le prix va de 1,59€ pour les brakhot, à 2,99€ pour l'aleph beth. Mais le prix est variable : il y a des périodes où le prix baisse. C'était le cas par exemple pour Roch Hachana et Souccoth, on a baissé le prix à 0,79€.
T.J : Peut-on les trouver à l'international ?
F.S : Oui, même si j'ai limité aux pays où il y a une communauté juive.
T.J : Avez-vous d'autres projets concernant Rabbi Shalom ? D'autres applications avec d'autres personnages ?
F.S : Si l'aleph beth est complet, j'aimerais développer et étendre l'application des brakhot ; la compléter avec les bénédictions du motsi, netilat yadaïm, etc... Ensuite j'envisage de faire d'autres applications, par rapport à la Paracha, des choses comme ça.
T.J : Quels sont vos besoins aujourd'hui pour concrétiser vos projets ?
F.S : Soit je rencontre un investisseur qui va permettre de booster la société et de produire vraiment des applications à plus grande échelle, toucher même des enfants plus âgés et surtout leur transmettre ce savoir avec les technologies d'aujourd'hui ; soit je continuerai d'en créer mais de façon ponctuelle car je ne gagne pas assez de mes applications pour vivre. Mais en me tournant vers des applications plus « judaïques » j'espère que les portes s'ouvriront... Ce qui n'était pas le cas pour « Les mystères de Notre Dame de Paris », ma première application et pourtant beaucoup plus aboutie technologiquement et plus difficile à développer que Rabbi Shalom.
T.J : Qu'est-ce que cette première application ? A-t-elle un lien avec le judaïsme ?
F.S : Cette première application « Les mystères de Notre Dame de Paris » (qui s'adresse à un public adulte) est plutôt née du fait que c'est le bâtiment le plus visité de France, et à l'origine je voulais faire une visite virtuelle de monuments historiques. J'étais parti sur cette idée au départ, et comme j'ai écrit tout le contenu de l'application, je me suis vite aperçu que sur les façades de la cathédrale on apprenait beaucoup de choses concernant l'histoire des juifs de Paris, des juifs de France et même les origines de l'antisémitisme, etc... C'est gravé sur les façades du bâtiment, et ceux qui achèteront l'application pourront retrouver en filigrane derrière les symboles du christianisme beaucoup de choses sur le Judaïsme. C'est une visite en temps réel avec des commentaires audio, et on peut se déplacer tout autour de la cathédrale, ce ne sont pas des points fixes, et ça c'est quelque chose que j'amène du jeu vidéo. C'est intéressant car ça permet aussi par la suite de pouvoir développer un outil pour visiter des synagogues, reproduire le Temple, et d'autres choses encore.
De toute évidence, Franck Sitbon a relevé le défi de pouvoir transmettre, apprendre et amuser tout à la fois. Les applications « Rabbi Shalom » permettent de susciter l'intérêt des plus jeunes au judaïsme, et surtout leur transmettre ce qui est parfois difficile de leur enseigner de manière non rébarbative.
Vous l'aurez compris, à une ère où les enfants manient le tactile avec la plus grande aisance, et où la facilité d'utilisation du support est tout aussi importante que le contenu, « Rabbi Shalom » est l'outil à télécharger au plus vite et deviendra à coup sûr l'ami indispensable de nos chers bambins !
Source Tribunejuive.info