mercredi 26 décembre 2012

« Le Kotel n’est pas un territoire occupé »




Binyamin Netanyahou a affirmé au cours d’un entretien sur les chaînes télévisées 1, 2 et 10 que le mur Occidental n’est pas un territoire occupé et a promis de continuer à affronter la communauté internationale sur le droit d’Israël dans Jérusalem, y compris au-delà de la Ligne verte.

Ces propos ont été diffusés samedi soir alors que la colère internationale gronde depuis une semaine contre l’approbation israélienne de milliers de nouvelles habitations dans la capitale et de 3 500 unités dans la zone E1 en Judée- Samarie. « Je le dis sans détour : le Kotel n’est pas un territoire occupé et je ne veux pas savoir ce que l’ONU en dit », a lancé Bibi.

Et de continuer : « Ma position fondamentale est la suivante : nous vivons dans une nation juive et Jérusalem est devenue la capitale de cette nation, il y a 3 000 ans. Nous construisons à Jérusalem parce que c’est notre droit ».

Si le peuple juif avait cédé à la pression internationale, a ajouté Netanyahou, l’Etat d’Israël n’aurait pas été créé, la guerre des Six-Jours n’aurait pas été menée, le réacteur nucléaire irakien d’Osirak n’aurait pas été bombardé et Petah Tikva et Kfar Saba n’auraient pas vu le jour.

Le Premier ministre s’est défendu de poursuivre des objectifs électoralistes en approuvant les nouvelles constructions, mais a déclaré qu’un vote massif en faveur du Likoud lui permettrait de continuer à défendre le pays à la fois diplomatiquement et militairement.

« Le jour du scrutin, les Israéliens enverront un message à leurs dirigeants mais également à la communauté internationale », a prévenu Bibi avant de demander : « Savez-vous qui sera attentif aux résultats de ces élections ? Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et le chef du Hamas Khaled Mashaal. Ils attendront que les bureaux de vote ferment et que les résultats soient publiés. Et ils voudront savoir si le Premier ministre a été affaibli ou renforcé ».

Mais pourquoi construire à un mois du scrutin ? « Ce n’est pas à cause des élections », s’est défendu Bibi. « Mais à cause des Palestiniens qui sont allés à l’ONU, qui ont tout simplement violé les accords qu’ils avaient avec nous. S’ils agissent de façon unilatérale, nous ne restons pas les bras ballants ».

E1 : une « ligne rouge » 

Le Premier ministre a rappelé qu’il était en faveur de la solution à deux Etats, mais sans que celle-ci ne ramène l’Iran en Judée-Samarie. Il a également exprimé des doutes sur le désir du chef palestinien Mahmoud Abbas de faire la paix.

« Lorsqu’Abou Mazen ouvre les bras au Hamas et autorise des manifestations du mouvement en Judée-Samarie qui appellent à la destruction d’Israël, je m’interroge : ‘est ce un partenaire de paix ?‘. Il faut se demander une chose toute simple : pourquoi Abou Mazen refuse-t-il obstinément depuis quatre ans d’entrer en négociations ? Pourquoi metil des préconditions aux pourparlers ? », s’est interrogé Bibi.

« J’ai des conditions pour clore les pourparlers, mais pas pour les entamer ».

Toujours samedi, Mahmoud Abbas réagissait aux projets de construction à E1. « L’Autorité palestinienne ne permettra pas aux plans de construction israéliens dans la zone E1 de Jérusalem de se réaliser », a déclaré le dirigeant, selon l’agence de presse palestinienne Wafa.

Ces constructions constituent « une ligne rouge et nous ne les autoriserons pas ». S’exprimant à l’ouverture du Conseil consultatif du Fatah sur « l’Etat de droit et la légitimité internationale », le chef de l’AP a déclaré : « Nous tenons des discussions à tous les niveaux afin d’empêcher ce projet israélien destiné à saboter le processus de paix ». Et d’ajouter : « Le monde entier s’oppose aux implantations et les qualifie d’illégales. Les résolutions internationales déclarent que celles-ci sont un obstacle à la paix et doivent donc s’arrêter dans tous les territoires palestiniens, en particulier dans la Jérusalem occupée, afin de relancer de sérieuses et véritables négociations pour atteindre une paix juste et étendue ».

Les Palestiniens réfléchiraient à une série de mesures pour répondre à l’initiative israélienne. Abbas a également appelé la communauté internationale à faire pression sur Jérusalem pour débloquer les recettes fiscales revenant à l’AP.


Source JerusalemPost