mardi 10 novembre 2020

Une coopération israélo-portugaise pour biodégrader le polyéthylène téréphtalate (PET)


La société de transfert de technologie BGN Technologies (Université Ben Gurion) et le recycleur EcoIbéria vont collaborer au développement et à l’identification de bactéries capables de dégrader naturellement le polyester.......Détails.......
 
Le polyéthylène téréphtalate (PET) est l’un des polymères les plus utilisés dans le monde : on estime qu’il s’en produit 56 millions de tonnes par an, utilisées principalement dans l’emballage, pour des applications souvent à usage unique, et le textile. 
Il est également le plastique le mieux recyclé actuellement, selon des procédés mécaniques d’abord, mais aussi chimiques et enzymatiques. 
Et il était considéré comme non-biodégradable jusqu’à présent, en raison de sa composition atomique très stable. 
Des équipes du laboratoire de biotechnologie environnementale et du département d’ingénierie biotechnologique de l’université Ben Gourion du Néguev (BGU), en Israël, sous la direction des professeurs Ariel Kushmaro et Alex Sivan, ont cependant découvert plusieurs espèces de bactéries capables de biodégrader le polyéthylène.

Mise au point d’un procédé efficace

C’est sur la base de ces travaux que BGN Technologies, la société de transfert de technologie de BGU, et le spécialiste portugais du recyclage du PET EcoIbéria ont signé un accord de collaboration pour développer ces bactéries et en identifier d’autres, capables de biodégrader les déchets en PET. 
Les deux partenaires ambitionnent ainsi de mettre au point un procédé de biodégradation efficace pour produire du PET recyclé.

Stratégie prometteuse

« Les technologies existantes, telles que le recyclage thermomécanique, altèrent les propriétés mécaniques du polymère et souffrent d’autres inconvénients tels que le besoin de solvants organiques, des températures de réaction élevées et le tri intensif des déchets, indique Ariel Kushmaro dans un communiqué. 
La dégradation bactérienne du PET en matériaux recyclables qui peuvent ensuite être réutilisés pour fabriquer de nouveaux produits en PET, est donc une stratégie prometteuse qui peut avoir un impact environnemental et économique global. » 
« Nous pensons que les innovations de BGU dans le domaine de la biodégradation bactérienne du PET complètent nos technologies et ont le potentiel de devenir une contribution importante à nos efforts de recyclage du plastique », commente Jorge Lemos, le Pdg d’EcoIbéria.
Implanté dans le nord du Portugal, EcoIbéria dispose d’une capacité de traitement annuelle de 50 000 tonnes de déchets en PET.
BGN Technologies se targue d’avoir lancé plus de 100 start-up dans les domaines des biotechnologies, des hautes technologies et des technologies propres.

Source Emballages Magazine
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