dimanche 5 janvier 2020

Turquie : le Parlement autorise Erdogan à déployer l'armée en Libye


Les députés turcs ont voté jeudi une motion permettant au président Recep Tayyip Erdogan d'envoyer des militaires en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli, une mesure qui risque d'aggraver le conflit fratricide déchirant ce pays........Analyse........


Donald Trump a aussitôt mis en garde, dans une conversation téléphonique avec son homologue turc, contre toute "ingérence étrangère" susceptible de "compliquer" la situation en Libye. 
Israël, Chypre et la Grèce ont dénoncé une "menace dangereuse pour la stabilité régionale", de même que l'Egypte.
Washington avait appelé en novembre le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, à mettre fin à son offensive en vue de s'emparer de Tripoli, même si le président américain avait pu donner l'impression de le soutenir par le passé.
Au cours d'une session parlementaire extraordinaire, 325 députés ont voté pour et 184 contre la motion qui donne à l'armée turque un mandat, valable un an, pour intervenir en Libye, a déclaré le président de l'Assemblée nationale turque Mustafa Sentop.
Reste à savoir désormais si le président Erdogan, auquel il appartient de décider, va effectivement dépêcher des troupes dans ce pays ou si le soutien militaire prendra une autre forme, comme l'envoi de "conseillers".
Le gouvernement turc affirme agir en réponse à un appel à l'aide du Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, confronté à l'offensive du maréchal Haftar.
L'envoi de troupes turques en Libye risquerait d'aggraver les conflits qui déchirent ce pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et sont alimentés par des puissances régionales.
La Libye est en effet devenue le théâtre d'une lutte d'influence entre deux camps: d'un côté, la Turquie et le Qatar, qui appuient le GNA, reconnu par l'ONU; de l'autre, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l'Egypte, qui soutiennent le maréchal Haftar. 
Le Caire a d'ailleurs "fermement" condamné le vote du Parlement turc, considérant qu'une intervention d'Ankara "aurait un impact négatif sur la stabilité de la Méditerranée"
La décision turque "représente une menace dangereuse pour la stabilité régionale", ont affirmé dans une déclaration commune le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président chypriote Nicos Anastasiades et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, réunis à Athènes.  
"(Fayez) el-Sarraj et ceux qui sont avec lui ont demandé une intervention étrangère en Libye, une demande que nous qualifions de haute trahison", a quant à lui dit à l'AFP Ehmayed Houma, le deuxième vice-président du Parlement libyen ayant son siège dans l'est, après l'adoption de la motion en Turquie.

Source Actu Orange
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