L’opposition officielle qui avait proposé d’adopter la définition à l’occasion des commémorations mondiales de l’holocauste s’est dite stupéfaite de la décision de l’administration Plante de ne pas soutenir sa demande.
À la reprise du conseil municipal, mardi, la mairesse de Montréal a plutôt recommandé que la question soit soumise à la commission de la Présidence de la Ville de Montréal.
Selon elle, une définition avec cette portée est complexe. Elle estime que la question mérite une réflexion plus approfondie, en tenant compte des réalités montréalaises, et de certaines tragédies, entre autres de la tuerie à la mosquée de Québec.
En conséquence, le parti d’Ensemble Montréal a préféré retirer sa proposition. Selon le chef de l’opposition, Lionel Perez, la Ville de Montréal ne fait que véhiculer un message de haine.
« C’est incompréhensible. On a un appui de tous les organismes de la communauté juive de Montréal.
La définition a été adoptée par une vingtaine de pays, elle est reconnue par l’Organisation des Nations unies (ONU), par le Parlement européen. C’est incrédule, ça démontre un manque de volonté politique », a déclaré outré le chef de l’opposition Lionel Perez.
Le conseiller de Ville indépendant de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Marvin Rotrand, a lui aussi dénoncé la décision de la mairesse.
« Ce n’est pas à Montréal de réinventer la définition de l’antisémitisme », a-t-il déclaré.
La définition de l’IHRA a déjà été incluse dans la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme.
Mais, au passage, elle a aussi soulevé du mécontentement, notamment de l’organisation les Voix juives indépendantes du Canada, qui y voit un risque d’atteinte à la liberté d’expression, un risque de criminaliser certains propos envers Israël.
* Dans une version précédente, nous indiquions que Montréal étudierait une définition de l’antisémitisme, or l’opposition a retiré sa motion, rendant le projet caduc. Nos excuses.
Source La Presse
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